Bloc-note express N°99

Publié le 21 septembre 2009 par Antoine Dubuquoy

Ouvrir une boîte. Puis la fermer. Passer à autre chose. Evaluer le potentiel d'un marché de niche. Se rendre compte de l'étroitesse de ladite niche. Intégrer le fait que la Long Tail a deux partie, que si les niches sont l'avenir sur le long terme, le best seller, la vache à lait reste indispensable pour garantir la durabilité de l'ensemble. Apprendre en faisant. Comprendre les lois de la finance. Comprendre des erreurs stratégiques. Commises par le siège. S'intéresser aux modèles économiques. S'intéresser à la gestion, aux montages financiers. Réévaluer le champs des possibles. Faire son bilan. Faire son deuil de choses auxquelles on a cru, parce qu'il fallait y croire, parce qu'on avait de réelles raisons d'y croire. Parce qu'on avait raison. Mais que parfois, avoir raison avant tout le monde se heurte à la réalité du marché. Etre pragmatique. Avoir la foi, la passion. Construire. Cette semaine, mon aventure dans l'in-game s'achève. Du moins sous sa forme actuelle. Etape. Revenant quelques années en arrière, la vie dans les grandes entreprises. Un confort. Celui de la grosse structure. Rassurante. Avec la chance d'être sur des fonctions autonomes. Le voyageur y a trouvé son compte. L'international, une école au contact des cultures du monde. Les rencontres, les confrontations, l'esprit en éveil. Toujours. Il fallait quitter l'institution, un jour, pour voir ce qu'il y a de l'autre côté du miroir. Franchir le cap de la création d'entreprise, de la start-up. De la boîte américaine, de la culture result-driven. Les résultats sont là. Le média est visible. L'in-game passionne. Le jeu vidéo est un univers riche. Etre au commandes de sa filiale. Pendant une année. Etre maître à bord, vendeur, business developper, en charge de la communication. Etre présent. Gagner une part de voix. Evangéliser. Rendre accessible. Partager la folie et l'excitation de l'expérience vidéoludique. Parler engagement, contribuer à la réinvention de la publicité, de la relation entre marques et consommateurs. Se réinventer. C'était le mantra du début 2008. Re-invent your life! Une étape est franchie. Des projets plein la tête. Du concret. Et plus que jamais, l'envie d'entreprendre!

A part ça... Quelques belles lectures, Les Invités de Pierre Assouline... Le microcosme se déchire au cours d'un dîner parisien. Peinture cruelle de gens sûrs d'eux. L'Homme qui m'aimait tout bas, d'Eric Fottorino. Fotto se livre. Le suicide de son père adoptif, celui qui lui a donné son nom. Peinture intime. Un homme discret dévoile un peu de lui même. Avec pudeur et émotion. (Et m'apporte a posteriori un éclairage nouveau sur un journal où j'ai passé 9 ans).

A part ça, Apocalypse sur France 2. Images bluffantes, et parfois inédites. Passionnante évocation d'un sujet qu'on croit connaître par coeur.

District 9, séance de cinéma du samedi soir. District 9, qui mériterait une chronique a lui tout seul. Le film est riche. Une parabole sur notre monde, ses déclassés, ses ghettos... L'alien est le réfugié, celui dont on veut pas dans le paysage, car il en dénature l'harmonie. On le planque, on le déplace. Film sud-africain, métaphore de l'apartheid, des apartheids. A voir.

De la musique avant toute chose, Arctic Monkeys, Faith No More, Murat, 2Pac... Du neuf, du vieux.

Et mon chat...

(Credits photo Agathe Dubuquoy - DR)

Enjoy!