Les archis, archi-contre l’étalement urbain
Les architectes haussent le ton. Le secteur du bâtiment représente à lui seul près du quart des émissions de CO2 et, chaque année, l’étalement urbain grignote 60 000 hectares de terres cultivables. Lotissements, résidences, activités commerciales et industrielles, infrastructures de transport… Le dernier recensement de population de l’INSEE confirme que de longs couloirs de peuplement investissent désormais des territoires pourtant éloignés des villes (sillons alpins et rhodanien).
Ces mouvements, s’ils traduisent également l’éviction des classes populaires et moyennes des villes centres du fait de l’explosion des prix du foncier, sont surtout révélateurs de trente ans de politiques urbaines. Si la loi Grenelle II contient un volet bâtiment et urbanisme, les architectes considèrent que ces politiques qui ont préféré l’étalement urbain à la ville dense constituent une catastrophe écologique aussi importante que Tchernobyl même si elles prennent des formes plus douces et moins spectaculaires.
Engagé depuis sept ans dans des actions en faveur du développement durable, l’ordre des architectes a récemment mis sur pied des outils de formation à destination de la profession. Aussi, formulent-ils une série de propositions comme l’élaboration d’une politique publique de l’aménagement foncier afin de rééquilibrer l’offre entre la périphérie et le centre des villes. Les architectes proposent de défiscaliser le foncier urbain dense. Une manière d’avancer vers des métropoles durables et, enfin, de ménager le territoire. À ce titre, le recours à l’échelle intercommunale serait à même de relever ce défi.
La réforme du droit de l’urbanisme contenue dans le Grenelle et la planification territoriale qu’elle suppose vont effectivement dans ce sens. Reste à en finir avec les produits fiscaux lancés par le gouvernement depuis des années (maisons individuelles Robien, Borloo et Boutin) qui favorisent l’étalement et donc la consommation en carburant.
Les archis, archi-contre l’étalement urbain-Lina Sankarie -17/09/09-l'Humanité
Les archis, archi-contre l’étalement urbain
Les architectes haussent le ton. Le secteur du bâtiment représente à lui seul près du quart des émissions de CO2 et, chaque année, l’étalement urbain grignote 60 000 hectares de terres cultivables. Lotissements, résidences, activités commerciales et industrielles, infrastructures de transport… Le dernier recensement de population de l’INSEE confirme que de longs couloirs de peuplement investissent désormais des territoires pourtant éloignés des villes (sillons alpins et rhodanien).
Ces mouvements, s’ils traduisent également l’éviction des classes populaires et moyennes des villes centres du fait de l’explosion des prix du foncier, sont surtout révélateurs de trente ans de politiques urbaines. Si la loi Grenelle II contient un volet bâtiment et urbanisme, les architectes considèrent que ces politiques qui ont préféré l’étalement urbain à la ville dense constituent une catastrophe écologique aussi importante que Tchernobyl même si elles prennent des formes plus douces et moins spectaculaires.
Engagé depuis sept ans dans des actions en faveur du développement durable, l’ordre des architectes a récemment mis sur pied des outils de formation à destination de la profession. Aussi, formulent-ils une série de propositions comme l’élaboration d’une politique publique de l’aménagement foncier afin de rééquilibrer l’offre entre la périphérie et le centre des villes. Les architectes proposent de défiscaliser le foncier urbain dense. Une manière d’avancer vers des métropoles durables et, enfin, de ménager le territoire. À ce titre, le recours à l’échelle intercommunale serait à même de relever ce défi.
La réforme du droit de l’urbanisme contenue dans le Grenelle et la planification territoriale qu’elle suppose vont effectivement dans ce sens. Reste à en finir avec les produits fiscaux lancés par le gouvernement depuis des années (maisons individuelles Robien, Borloo et Boutin) qui favorisent l’étalement et donc la consommation en carburant.
Les archis, archi-contre l’étalement urbain-Lina Sankarie -17/09/09-l'Humanité