Un homme raconte. La vie d'un village français durant la Première Guerre mondiale. Les petits drames de chacun, la culpabilité qui jaillit à chaque instant à la figure de ceux qui ne sont pas au front. Les deuils, les haines, et les tentatives d'oubli. Il me semble inutile d'en dire plus concernant l'intrigue, car il vaut la peine de la découvrir par la plume de Philippe Claudel.
"Les salauds, les saints, j'en ai jamais vu. Rien n'est tout noir, ni tout blanc, c'est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c'est pareil... T'es une âme grise, joliment grise, comme nous tous..." (p. 134)
Stock/Le livre de poche, 2006, 279 p.
Je suis subjuguée par la beauté de ce roman. L'écriture de Claudel est un pur délice, chaque phrase est un poème en soi. Et l'atmosphère que créé l'auteur, remplie d'une infinie mélancolie, est extrêmement touchante et prenante. Voilà un moment que je ne m'étais pas à ce point délectée à la lecture d'un roman, et il me tarde de découvrir les autres romans de Philippe Claudel.
Les avis ravis de Papillon, Sylvie et Clochette