Après la mort du lion
Rosemary Carter
« L'amour physique n'avait jamais été un problème dans leur vie de couple. »
Mais pourquoi ?
Fashion et Chiffonnette ont lancé les Harlequinades. Pour ceux et celles qui n'auraient pas suivi, il s'agit de rédiger un billet fascinant sur un Harlequin (et oui il y en a que ça amuse et je fais partie de celles-là). La plupart des participantes ont déjà publié leurs billets qui constituent tous une brillante et hilarante analyse du genre. Je reste fidèle à moi-même en rédigeant le mien tardivement (mais vous connaissez tous le proverbe inventé pour soulager les consciences, « vaut mieux tard que jamais » et de ce jamais aurait résulté une véritable perte pour la blogosphère car quel livre ! Une pépite ! Que dis-je un trésor, un must qui pour preuve est toujours édité depuis 1986. Sans oublier que je serais passée à côté du plus long billet publié dans la très courte histoire de cet humble blog. Commençons l'analyse ! Ce challenge a été pour moi ardu car il m'a été extrêmement difficile de tenter de vulgariser le style abscons et original de Rosemary Carter.
La trame
De même que le Big Mac du clown Ronald et le Caramel Macchiato de la sirène Starbucks ont chacun un goût identique à Paris comme à Londres, la trame des Harlequins est également franchisée dans le monde entier. Pour vous, en exclusivité, et après des heures d'examens complexes, je vais ici vous la dévoiler :
Un homme. Une femme. L'un des deux est riche car l'amour en caravane n'a rien de glamour. Ils s'aiment mais quelque chose ou quelqu'un les en empêche. Un secret, ou un triangle amoureux les fait tourner en rond. Ils se consument l'un pour l'autre. S'embrassent puis se déchirent. Se réconcilient, puis se détestent. Finalement, ils se comprennent. Comme ils ont été bêtes de croire que... Alors ils s'aiment encore plus fort qu'avant.
L'hymne international du Harlequin
Comme un ouragan
Qui passait sur moi,
L'amour a tout emporté.
Dévasté nos vies
Des lames en furie
Qu'on ne peut plus arrêter.
Comme un ouragan,La tempête en moi
A balayé le passé,
Allumé nos vies.
C'est un incendie
Qu'on ne peut plus arrêter.
Ton absence me dévore
Et mon cœur bat trop fort.
Ai-je raison ou tort
De t'aimer tellement fort ?
Désir, trahir, maudire, rougir,
Désir, souffrir, mourir, pourquoi ?
Un sentiment secret, d'accord,
Un sentiment qui hurle fort.
M. Leonor - Romano Musumarra
L'histoire
Cathy a quitté Jack depuis un an.
Comme elle a aimé cet homme et sa maison en Afrique ! Enceinte de 8 mois, elle lui avait pourtant demandé de ne pas partir. Il avait refusé, il s'était
entêté. Quel ne fut pas son désespoir quand elle eut les premières contractions. Seule, sans aucun moyen de communication car il s'était entêté à lui refuser le
téléphone et un hélicoptère, elle accoucha d'un enfant mort-né. Désespérée, elle part refaire sa vie et rencontre Stewart, un architecte
ennuyeux mais gentil. Elle accepte de l'épouser, de s'installer au Canada avec lui et demande le divorce à Jack. Celui-ci y consent à condition qu'elle
vienne et reste une semaine à Marakizi, leur domaine dans la savane. Elle s'y déplace avec Stewart. Jack les accueille et demande où est son enfant. Mon Dieu ! Il
n'est pas au courant !
Elle l'accuse. Il est si désolé. Elle a envie de le consoler mais se retient. Il lui dit qu'il a souffert aussi. Elle ne veut pas savoir, ce n'est que justice! Par la suite, Jack va tout faire pour la séduire. Cathy ne comprend pas ses manœuvres diaboliques. Finalement, leur amour n'était que du désir sauvage et impétueux. Il veut la faire souffrir. Mais non... comme elle a été stupide ! Elle l'aime et n'aimera que lui. Tant pis s'il ne veut pas d'elle ! Mais si il la veut ! Elle est dans son sang, dans son âme ! La preuve, il a installé le téléphone et l'hélicoptère ! Il n'a pas pu être là car un dangereux lion qui avait déjà goûté au sang humain rôdait dans les villages voisins. Il fallait le tuer. Voilà pourquoi le corps athlétique de Jack est labouré de coups de griffes. Ils étaient restés sur leur orgueils ainsi que sur leurs préjugés, cela ne vous rappelle-t-il rien? (Si ! Si ! Rosemary Carter a osé) Ils s'étreignent sur une nouvelle bouleversante ; il y aura d'autres enfants. Le médecin l'a garanti. Et Stewart me direz-vous ? Il part au Canada non pas seul mais avec Anna,celle qui est amoureuse de lui depuis des années.
Rosemary, come on baby !
D'aucuns estiment que les Harlequins n'ont aucun style et considèrent donc qu'ils n'ont pas leur place dans le patrimoine littéraire. Je vais démontrer à ces élitistes que Rosemary Carter est une visionnaire et j'espère qu'elle pourra ainsi bénéficier de la reconnaissance qui lui est dû. La preuve qu'elle est douée puisqu'elle est dans Wikipedia. Pour lui rendre hommage, je vais dès lors lui laisser la parole en décrivant l'histoire avec sa plume sensuelle (oui une plume a des courbes). Si vous avez l'impression d'une certaine répétition, rassurez-vous ce n'est pas votre écran qui provoque des doublons mais bel et bien un choix narratif audacieux qui accentue la profondeur des sentiments.
Les personnages
Jack
Il aime la vie au grand air. Tout ce qu'il fait est lié à cela. Il étudie les girafes parce qu'il aime ça. Il est très riche. (p.13) Son ton est délibérément enjôleur mais dépourvu de tendresse. Ses doigts sont brûlants. (p.28) Il est souple comme une panthère dans son costume de chasse. Et séduisant, si séduisant ! Après tout ce temps, il est encore l'homme le plus beau et le plus attirant qu'elle ai jamais rencontré. (p.31) Il y a en lui maintenant quelque chose de sombre, d'inquiétant. (p.32) Jack bouleverse corps et âme. (p.37) Il a l'art de charmer les gens. Bien des hommes et des femmes sont subjugués par sa puissante personnalité. (p.41)
Il n'est pas vindicatif. Il a trop d'énergie, trop d'assurance et de noblesse pour cela. (p.50)
C'est un homme profondément sensuel d'une tendresse émouvante aussi. (p.54) qui n'a jamais supporté les femmes prudes. (p.58) et qui boit son café brûlant pieds nus dans sa chambre. Il n'a jamais été homme à aimer vivre seul, (p.68) c'est avant tout un scientifique, et ses travaux seront importants pour les générations de zoologistes. (p.69) Il aime l'odeur du corps de Cathy qui a toujours suffit à le séduire. (p.70) Il est si grand et bronzé, si séduisant. Les femmes sont subjuguées par son charme, par la forte sensualité qui émane de lui. (p.88) Il possède un torse puissant, est sensuel, terriblement séduisant, beau, expérimenté. (p.89) beau, intelligent, et énergique. Cependant, il peut être fragile, comme n'importe qui.(p. 97)
Sa haute silhouette est souple, il est remarquablement intelligent, à un sourire exaspérant, aussi dangereux que le lion qu'il traque, et aussi impitoyable. (p. 100) Jack a l'habitude de dormir nu, son regard est insolent. (p. 103) Son corps est magnifique (p. 105), il est arrogant, méprisable, à un rire sarcastique, et un corps bronzé. (p. 105) Ses longues jambes sont musclées et son torse dur. (p. 106) C'est un goujat, un mufle arrogant. (p.112) Ses longues jambes sont bronzées. (p. 114) Son rire sonore, vibrant éveille un désir violent. (p. 116) Si seulement il n'était pas si séduisant ! Sa peau est si fraîche, ses bras si puissants, il sent si bon ! Le parfum légèrement poivré de son eau de toilette ravive des souvenirs provocants. (p. 119) La peau de son cou est chaude, la peau de ses épaules lisse et chaude, les muscles de son dos sont durs. (p. 121) Il est froid et impénétrable, (p. 124) dur et distant (p. 127), tout son corps est tendu (p. 140). Il est sensuel et si facilement troublé (p. 142). Jack prend toujours l'initiative, joue le rôle du séducteur, provoquant Cathy jusqu'à ce qu'elle perde la tête. (p. 142) Grand et robuste dans sa tenue de chasse. (p. 144) Le visage tendu (p. 145). Il est homme à garder son sang-froid dans le danger mais elle devine sa tension. (p. 146). Ses sens sont en alerte. (p. 146).
Cathy
Elle est décoratrice. Autrefois, elle faisait des croquis de girafe avec Jack. (p.17) Sensuelle et passionnée, aucune convenance ne peut réfréner son envie de faire l'amour. (p.63) Elle n'était pas encore délivrée de Jack. (p.28) Elle ne peut se résoudre à faire l'amour avec un autre homme que Jack. Imaginer Jack avec d'autres femmes la blesse terriblement. Certes sa jalousie n'est pas raisonnable mais la raison a peu à voir avec les sentiments. (p.68) Autrefois jeune fille sage, uniquement intéressée par l'art et la science, Jack a dissipé toutes ses illusions, rendu absurdes les théories fanfaronnes qu'elle avait émises sur le sujet. Elle n'a cessé de s'émerveiller d'avoir eu le pouvoir de séduire cet homme de 11 ans sont aîné. Elle n'a cessé de s'émerveiller qu'il ai eu envie d'elle autant qu'elle de lui. (p.89) Cathy fait des rêves voluptueux, elle se réveille complètement bouleversée. (p. 118). Elle porte une chemise de nuit qui moule sa silhouette mince d'une manière suggestive. Sa chevelure ondule gracieusement et, ses yeux ourlés de longs cils brillent d'un éclat mystérieux. (p. 141) Elle est guidée par un instinct profondément féminin et voluptueux. (p. 142)
Stewart
C'est un homme bon, chaleureux et bienveillant ; gai aussi. Ils ont en commun leur amour de l'art. (p.9) Stewart lui apporte calme et sérénité. (p.37) Il ne souhaiterait pas voir Cathy vivre sans les avantages de notre époque. (p.71) Il n'est peut-être pas parfait mais l'homme parfait n'existe pas. (p. 92)
Le couple sauvage Cathy - Jack
Avec lui, c'était la passion sauvage, l'accomplissement merveilleux. Trop merveilleux. (p.13). Des mots impuissants à traduire l'attirance extraordinaire qui avait existé entre eux dès le premier instant. Leur rencontre avait été un feu d'artifice, fracassante et merveilleuse (p.88) et la nuit, il y avait la merveille de leur amour, toujours neuf et impétueux. (p.90) Cela avait toujours été ainsi entre eux, un trouble immédiat et intense. Leur mutuelle attirance n'avait pas faibli. (p.42) Ils faisaient l'amour presque chaque nuit. Après une merveilleuse lune de miel, Cathy avait pensé que leurs relations s'assagiraient, que l'ardeur serait moins intense. En fait, c'était devenu de plus en plus merveilleux. (p.54) L'attirance physique avait toujours été très forte entre eux. La proximité de ce visage énergique, de ce corps puissant, avait de tout temps suffi à l'embraser. L'amour physique n'avait jamais été un problème dans leur vie de couple. (p.58) Seul comptait Jack, qui la caressait et lui faisait l'amour comme aucun homme ne l'avait fait avant lui,comme aucun homme ne le ferait jamais. Leurs corps étroitement enlacés ondulaient primitive, sauvage et le besoin désespéré de ne faire qu'un. Cathy, j'ai envie de toi. Oui ! Elle avait envie de lui aussi, mais pas ici, sur la terre rude et caillouteuse.(p.75)
Un vocabulaire d'une incroyable richesse
se courber, poser ses lèvres brûlantes sur son cou, pousser un petit cri de plaisir, elle capitula, il n'y avait plus que le battement fou de son cœur et le désir qui embrasait ses reins, s'abandonner, nouer ses bras autour de son cou, (p.33) coincée entre les deux hommes, assaillie par une foule de sensations brûlantes, le cœur en émoi, frémir, brusquement,séduisant, éveiller en elle un désir violent. Une houle de sensations violentes la submergea : douleur, désir... Incertaine, captivée, elle vacilla. (p.62) Brusquement, saisir, échapper, poser ses lèvres sur les siennes, désir qui tenaille, son corps s'embrasa, ne pas songer à résister, vibrer tout entière d'un désir impérieux et incontrôlé, son baiser fut un assaut fougueux et sensuel qui éveilla une flamme brûlante au creux de ses reins, perdre conscience de tout ce qui l'entoure, abandonner sa bouche avec ferveur, gémir de plaisir à cette exploration fiévreuse, exigeante, une soif inextinguible, trembler violemment, vaciller, éperdue et son cœur battait la chamade, les zones sensibles, troubler, palpiter, une impatience sauvage, habileté, dégrafer, s'embrasa de ses seins, taquiner délicatement les pointes dressées avec art, perdre le contrôle, arquée contre lui, s'abandonner sans retenue, noyée sous un flot de sensation voluptueuses, oublier tout, enfouir ses doigts, souhaiter se confondre avec lui, enlacer encore plus étroitement d'un geste brutal, ouvrir la bouche pour protester, réduite au silence, dur, exigeant, se raidir dans l'attente du châtiment et recevoir un baiser si doux, si provocant, que tout son corps s'enflamme, les zones les plus sensibles, les plus vulnérables, effleurer de sa bouche brûlante la peau tendre de sa gorge, de ses tempes, être submergé par un désir violent. (p. 107) Fougueusement, enfouit avec délice, étourdie, cette plénitude exaltante, se cambrer, gémir, offerte, impatiente, dans l'attente, bonheur, rêves, intensité, affoler, désirer de toutes les fibres de son corps. (p.108) Désir, plaisir, envie, doux, tendre, taquiner de la langue, s'abandonner à sa volonté, baisers profonds, exigeants, leurs deux corps vibraient unis par le même désir violent, le battement affolé de leurs cœurs qui vibraient à l'unisson, répondre avec ardeur, nouer ses bras autour de son cou, les mains enfouies dans la chevelure sombre, agréable, frémir, oui, tressaillir, passion, caresser, effleurer, gémissement de plaisir, délicieux vertige, doucement, battre la chamade, une tension intolérable, il la déshabilla lentement avec une maîtrise merveilleuse de ses propres émotions, submergée de sensations, s'abandonner totalement, plus intense, plus exigeante, un plaisir plus violent et merveilleux que jamais. Alangui par l'amour, le sentiment d'émerveillement. (p. 121) Étourdie de bonheur, monter en elle le désir, le corps embrasé (p. 148) Ils s'embrassèrent avec ferveur, unis dans la même intimité qu'autrefois. Une intimité plus précieuse encore, car ils avaient faille la perdre. (p. 155)
Le couple ramollo Cathy - Stewart
Elle trouverait le bien-être auprès de lui. Et peu importait qu'elle ait autrefois connu bien davantage que le simple bien-être. (p.9) Il l'embrassa, mais instinctivement, elle gardait les lèvres fermées. Elle n'était pas prête pour cela. Puis elle le sentit se contracter, et se souvint qu'ils étaient désormais fiancés. Alors elle noua ses bras autour de son cou et lui rendit son baiser, espérant qu'il ne se rendait pas compte de l'effort qu'elle s'imposait. (p.11) Jamais Stewart n'éveillerait en elle pareille émotion. Seul Jack en était capable. (p.32) Elle était sincèrement navrée, mais surtout désespérée. Aurait-elle toujours ce rejet quand Stewart la toucherait ? Quand n'importe quel homme la toucherait ? N'y aurait-il jamais que le souvenir de Jack ? Le désir de Jack ? (p.39) Stewart était tout aussi près, mais il semblait ne pas exister. (p.42) Sans plus attendre, elle vint à lui et noua ses bras autour de son cou. Il l'enlaça et l'embrassa doucement. Elle lui rendit son baiser avec une ardeur teintée de désespoir. Cet homme allait être son époux. Elle voulait faire l'amour avec lui. En réalité, elle ne ressentait pas de désir pour lui mais c'était seulement parce qu'elle était fatiguée, bouleversée. Avec le temps, leur amour se révélerait. (p.55) Stewart était charmant, mais il ne serait jamais capable de l'émouvoir autant que Jack. Certes, elle ne lui en avait encore jamais donné l'occasion, pourtant elle en avait la triste certitude. (p.78) Si leur relations ne lui apportaient pas vraiment la plénitude charnelle, elle n'y accorderait pas d'importance. (p.91) Son étreinte était chaude, rassurante. Mais rien de plus, songea Cathy avec désespoir. (p. 101)
A votre avis, qui va-t-elle choisir Jack ou Stewart ? Le suspense est à son comble !L'importance de la virginité
La pureté de la femme est un élément très important dans le Harlequin qui a pour délicate mission de titiller les chatouillis au creux du ventre tout en préservant romantisme et dignité.
(Stewart) J'aurais aimé être le premier. Il en ira différemment, et je l'accepte. Vous n'avez eu aucune relation avec Jack pendant un an, cela me suffit. (p.10) Innocente jusqu'à sa rencontre avec lui, ignorante de son corps et de ses émotions, Cathy ne soupçonnait pas sa propre sensualité. Jack l'avait révélée. Elle avait découvert ce don mutuel, passionné et exigeant. (p.54) Avant de rencontrer Jack, Cathy n'avait pas soupçonné la profondeur de sa sensualité. Il la lui avait révélée. Ils avaient été attirés l'un par l'autre comme des aimants et cette attirance n'avait jamais faibli. (p.63) Cathy, relativement insensible aux hommes jusqu'à sa rencontre avec Jack, était tombée amoureuse avec une ferveur et une violence qui l'avaient complètement prise au dépourvu. Âgée alors de 19 ans, elle avait été embrassée par des camarades, avait trouvé cela agréable, mais n'avait jamais été tentée d'aller plus loin. Elle avait décidé que la sexualité n'était pas une expérience aussi mirifique qu'on voulait le faire croire. Elle préférait donc attendre le mariage pour la découvrir et n'était pas pressée. (p.89)
Ce n'est pas de l'amour !
Cathy veut divorcer de Jack et épouser Stewart. Parce que, vous comprenez entre eux, ce n'était pas de l'amour, seulement du désir. Si vous souffrez de problèmes de mémoire, cette lecture est faite pour vous !
Mais le bonheur et l'harmonie ne sont pas fondés sur l'attirance physique. Elle l'avait appris à ses dépens. (p.31) Leur amour n'avait-il été qu'un contact physique ? Rien n'avait signifié pour lui ? (p.41) Mais il fallait davantage dans un couple qu'une relation physique exaltante. Il fallait de la compréhension, de la chaleur, de la sollicitude. Sinon, l'amour dépérissait et mourait. Comme il était mort entre eux. (p.42) Le charme agissait, c'est vrai. Mais tu n'étais pas là quand j'ai eu besoin de toi. Tu ne m'aimais pas suffisamment. C'était du désir, pas de l'amour. Il n'y a pas que le désir dans un couple, je l'ai appris à mes dépens, il y a la confiance, la bonté, la stabilité. Et un mari toujours présent. (p.64) Ce n'était pas de l'amour, seulement du désir ! (p.77) Mais une relation uniquement sensuelle, si excitante fût-elle, ne pouvait suffire. Elle en avait fait la pénible expérience. L'amour était indispensable, et aussi le souci de l'autre, la notion de responsabilité. (p.78 L'amour éternel qu'ils s'étaient juré n'avait plus été, de la part de Jack, qu'un engouement physique. (p.90) Aujourd'hui, elle tenait à avoir une vie stable, un mari sur lequel elle pouvait compter pour autre chose que son habileté à éveiller ses sens. Elle voulait des enfants, une maison, un métier. Elle voulait aussi l'amour. (p.91) Ces 3 années merveilleuses n'étaient plus qu'un banal épisode sensuel. (p. 107) L'amour ? Il n'y avait pas eu d'amour. Seulement du désir. Jack l'avait dit et elle l'avait prouvé. (p. 126)
Ne prononcez pas le mot !
Rosemary Carter a l'art de la métaphore. Un petite traduction est parfois nécessaire : « Aimer », « se soumettre » (!), « dans la sensualité », « dormir avec » signifie « faire l'amour. » Mon Dieu ! Je l'ai dit ! ****
Quand Stewart t'aimera et que tu te soumettras, tu n'aura pas de souvenirs ? (p.65) Dans la sensualité, elle était encore sa femme. (p.78) Nous aurons toute la vie devant nous pour nous aimer. (p. 102) Laisse-moi t'aimer (p.108) Aurez-vous envie de dormir avec Jack ? (p.112) Quand nous sommes-nous aimé pour la dernière fois ? (p. 123) Aime-moi Jack, je t'en prie, aime-moi. (p. 142) Cathy chérie, soupira-t-il enfin, laisse-moi t'aimer aussi. (p. 150) Jack, je n'ai jamais dormi avec Stewart. Jamais. (p. 155)
****Attention, lecture interdite aux moins
de 18 ans
mais j'aurais pu dire également baiser, niquer, forniquer, procréer, s'emboîter, s'unir, bourrer, défoncer, astiquer, copuler, sauter, harponner, s'entraîner, tringler, limer, fourrer, faire la bête à deux dos, essuyer le concombre, jouer du trombone à coulisses, faire dégorger le poireau, s'envoyer en l'air, tremper le biscuit, péter le boudin dans la case, n'golo 'ngolo dans la case, ramoner la cheminée, péter la rondelle, faire baver la limace, tisonner le fourneau, exploser le nénuphar, repeindre la caverne en blanc cassé, accepter la compagnie, passer une nuit ensemble, remplir la gourde, combler les orifices, éviter l'extinction de la race humaine (ou pourvoir à la survie de l'espèce), mettre le couvert,- grimper aux rideaux, rendre visite, tirer un coup, passer à la casserole, galvaniser les escalopes, en faire le quatre heures, mettre le sucre d'orge dans la confiserie, rentrer la voiture dans le garage, faire coulisser l'andouillette dans le cresson, faire des galipettes, - faire crac-crac, faire boum-boum, faire une partie de "ça va ça vient", faire une partie de jambes en l'air, faire de la glisse, faire un câlin, faire quéquette, faire zizi-pan-pan...
Pour ceux qui n'auraient pas saisi, une traduction internationale : allemand :
Liebe machen, anglais : to make love, bulgare : любя се, catalan : fer l'amor, espagnol : hacer el amor, follar (vulgaire),chingar (vulgaire), (Mexique), coger (vulgaire), espéranto : amori,
estonien : armas ajaraamistiku, finnois : rakastella, gaélique irlandais : lui le cheile, grec : κάνω έρωτα (káno érota), hongrois : szerelem, islandais : elskast, italien : fare l'amore,
polonais : kochać się, sanskrit : यभति, slovaque : láska, slovène : ljubiti se, suédois : älska, tchèque : souložit, milovat.
Harlequin, 156 pages copiées collées, 1986