Peut-être avez-vous eu l’occasion de regarder le documentaire « Les Yes Men refont le monde » diffusé mardi dernier sur Arte.
Qui sont les Yes Men ? Ils sont incarnés par deux personnes, Jacques Servin et Igor Vamos.
Quel est leur objectif ? Dénoncer ce qu’ils considèrent comme étant les dérives du modèle capitaliste.
Comment procèdent-ils ? Ils créent un faux site web en reprenant la charte graphique et le logo de l’entreprise visée (regarder le faux site de Dow Chemical ici). Ils attendent d’être contactés par des journalistes via le site internet et se font ensuite passer pour les porte-paroles de l’entreprise. Je vous invite à regarder le documentaire disponible sur le site d’Arte pendant encore quelques jours pour comprendre la mise en place de l’action des Yes Men. Au passage, les banques en prennent pour leur grade…
Que peuvent retenir les entreprises des actions des Yes Men ? Même si elles ne sont pas les victimes directes des Yes Men, les entreprises peuvent tirer plusieurs leçons de ce documentaire : il est nécessaire d’assurer une veille de leur présence et de leur réputation dans les médias et sur Internet. Les Yes Men ont créé un faux site internet de Dow Chemicals sur la thématique de l’éthique. Aussi étonnant soit-il, ce site existe toujours et sort même comme premier résultat derrière le site officiel de l’entreprise quand l’internaute tape la recherche Dow+ethics dans Google.
Internet est étroitement imbriqué avec la vie réelle. En partant d’un faux site web, les Yes Men ont provoqué dans les minutes qui ont suivi leur fausse déclaration la chute du cours de Dow Chemicals représentant une perte virtuelle de deux milliards de dollars. Au-delà de ces pertes et même si Dow a démenti les propos tenus en son nom, l’image de l’entreprise est durablement atteinte.
Des leçons qui n’ont pas été retenues par les entreprises puisque les Yes Men ont réussi à piéger Dow Chemicals, Halliburton, Exxon Mobil et des personnalités comme Georges W . Bush ou Patrick Balkany en France.
Marie