A bien y regarder comme souvent dans le monde de JJ Abrams, rien n’est jamais tel qu’on le croit. Et même tel qu’on le voit. Jeff Pinkner nous avait demandé d’être vigilants, et en revoyant l’épisode, j’ai élaboré une nouvelle théorie qui me réconcilierait avec FRINGE si elle se vérifiait par la suite.
Ce qui me fait douter, c’est évidemment la narration de Nina Sharp dans l’introduction. Soit son rôle va se développer, soit il y a une bonne raison à changer la formule. Pourquoi d’un seul coup la série se transformerait-t-elle en un conte ? Il était une fois Olivia Dunham qui s’en alla dans une autre dimension. Il était une fois un nouveau jour dans notre vieille cité.
Et s’il fallait juste ouvrir les yeux et vraiment regarder ce qui se passe ? Et si la première saison se déroulait dans une réalité et la deuxième dans une autre ?
La première véritable image de la saison (très inspirée par LOST) corroborerait cette hypothèse.
On ouvre VRAIMENT les yeux sur un autre monde. On le sait, on l’a VU : Olivia n’a pas eu d’accident en allant à New York voir Nina et incidemment William Bell.
L’accident a donc eu lieu dans l’autre univers. Ce qui expliquerait la différence de ton.
Du même coup, les personnages ne sont plus décalés et l’étonnante complicité qui se dégage de la relation entre Peter et son père s’explique. Ou le baiser entre Nina et Broyles. De même que l’absence de Charlie sur les lieux de l’accident et l’arrivée d’Amy Jessup.
Charlie me direz-vous a une cicatrice dans l’autre réalité. D’où mon embryon d’explication. Accrochez-vous.
On peut se poser la question : les métamorphes sont-ils tous du mauvais côté de la force ? Pensez Terminator. Imaginez Bell envoyant ses propres soldats métamorphes pour aider Olivia, notre sauveur comme on l’a vu dans L’épreuve.
S’il imitait notre Charlie, le soldat de William Bell n’aurait pas de cicatrice. Cela expliquerait qu’il puisse faire aussi vite pour « tuer » l’infirmière et se débarrasser de l’autre Charlie, qui nécessairement est le mauvais de l’histoire. Car pourquoi un soldat des méchants livrerait-il un engin qui donne un avantage certain à l’ennemi ?
Et d’ailleurs cet engin à trois « clous » ne serait-il pas une métaphore de la crucifixion (les trois clous qui maintiennent Jesus sur la croix ?). Cela expliquerait en tout cas la soudaine fébrilité des scénaristes à faire intervenir ce nouveau personnage de Jessup, adepte de la Bible et à lier les précédents épisodes à des versets.
Luc 21.10 – Nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume
1 Jean 4:1 – éprouvez les esprits
Apocalypse 4:1 – une porte fut ouverte au Ciel
Apocalypse 19:18 – afin que vous mangiez la chair des rois
Apocalypse 19:20 – Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète
Amy va-t-elle découvrir une signification mystique au Manifeste ZFT ? Et ce manifeste justement, il a bien été tapé sur une MACHINE A ECRIRE. L’importance donnée à cette machine dans la saison précédente et le rôle prépondérant que joue une autre machine dans cet épisode ne saurait être un coïncidence. Est-ce que cela signifie que quelqu’un de l’autre réalité a dicté ce manifeste à Bell ? Ou même Bell à son autre lui-même ? Mais dans quel sens ?
Quant à cette version de Peter, la numéro 2 (indiquant qu’on est bien dans une autre réalité que celle qu’on a quittée avec La croisée des mondes), –si le patch sur sa veste est un indice à considérer, il semblerait qu’elle ait un don : comment expliquer sinon le retour à la vie d’Olivia ?
Cela signifie-t-il comme Olivia le dit (Να είναι καλύτερος άνθρωπος από τον Πατέρα του), qu’il est meilleur que son père ? Désignant ainsi Walter comme étant le méchant, le traître de l’histoire ?
Que signifie la répétition de certains mots ? Olivia devait-elle sortir/mourir ? Ou bien s’agissait-il de Peter ? Devait-il changer de place ? De réalité ?
Je pense qu’on n’a fait qu’effleurer les nouvelles possibilités et proablement impossibilités qui s’offrent à nous.
En tout cas, on sait qu’Olivia va retrouver Bell dans la Tour (les indices et la bande-annonce du prochain épisode Night of Desirable Objects le prouvent.