Synopsis :
Mais un jour, Nicolas surprend une conversation entre ses parents qui lui laisse penser que sa mère est enceinte. Il panique alors et imagine le pire : bientôt un petit frère sera là, qui prendra tellement de place que ses parents ne s'occuperont plus de lui, et qu'ils finiront même par l'abandonner dans la forêt comme le Petit Poucet...
Nicolas mène une existence paisible. Il a des parents qui l'aiment, une bande de chouettes copains avec lesquels il s'amuse bien, et il n'a pas du tout envie que cela change...
Critique :
C’est ce matin que se tenait la grande avant-première de l’adaptation de l’œuvre de Sempé et Goscinny, Le Petit Nicolas.
Malgré leurs 50 ans, Le Petit Nicolas et ses amis restent des gamins modernes qui ont parlé, parlent et parleront à plusieurs générations d’enfants. Une œuvre culte donc et aimée de tous mais difficilement adaptable de par la multitude d’histoires qu'elle contient.
Et bien l’on peut dire que Laurent Tirard le réalisateur et toute son équipe s’en tirent plutôt bien car le pari était osé. Sans transcender le matériau d’origine, Le Petit Nicolas –le film- est une œuvre honnête, bien traitée mais qui n’arrive jamais à atteindre le petit coté magique qui aurait fait totalement adhérer au spectacle.
Sans faire de comparaison maladroite, on retrouve dans le film de Tirard un certains nombre d’inspirations artistiques issues des réalisations de Jean Pierre Jeunet ou, plus éloigné, de celles de Jacques Tati. La teinte légèrement jaunie, l’utilisation fréquente de la longue focale, la voix off rappellent régulièrement Amélie Poulain tandis que la maison du Petit Nicolas pourra faire écho à celle de Mon Oncle.
Tout comme dans les livres, ce n’est finalement pas Le Petit Nicolas le personnage principal ou du moins le plus attachant, mais bien son environnement proche, du second au trentième rôle. Chacun d’eux occupe une place réelle qui rend un superbe hommage au travail méticuleux de Goscinny qui avait pris soin de ne laisser personne de coté.
Parfaitement rodé, le film se contemple avec un plaisir certain et les moments de rire foisonnent même si l’aspect prévisible de certains gags est inévitable. Les acteurs (des plus jeunes aux plus âgés) sont parfaitement castés et il ne fait aucun doute que nous retrouveront très prochainement ces bonnes bouilles dans d’autres productions françaises.
De grande qualité, le film n’arrive cependant jamais à casser le rythme établi dès les premiers plans pour créer un surplus d’émotion sur les spectateurs. Ceci a l’avantage de ne pas tomber dans la mièvrerie comme c’est souvent le cas mais du coup, on termine Le Petit Nicolas avec le sourire mais avec également avec un léger sentiment d’inachevé.
Plus j’écris cet avis et plus je me rends compte qu’il n’y a pas grand-chose à critiquer dans le film de Laurent Tirard. Le seul reproche qu’il est possible de faire est de n’avoir pas réussi à transformer son histoire en véritable conte magique comme l’a pu faire Jeunet dans Amélie Poulain. Il manque à mon sens une touche de fantaisie et un brin d’irréel à l’histoire pour que le cocktail parvienne à être parfait.
Notons par ailleurs la partition très réussie de Klaus Badelt (le compositeur du premier opus de Pirates des Caraïbes quand même !) qui accompagne avec la nostalgie nécessaire ces jolies aventures.
Bientôt les photos de l'avant-première mais déjà, un avant goût !
Sortie officielle française : 30 septembre 2009