Ca Commence dans l’avion. On se dit que dans 24H Ce sera fini. On ne sait pas encore vraiment ce qui nous attend mais on y fonce tout droit. Puis l’hôtel. Dès l’arrivée, il faut vite partir aller chercher son dossard, sans avoir le temps de s’installer. Arrivé à l’ancien aéroport de Tempelhoff c’est le choc. Des miliers de gens convergent vers un hall immense. Des stands à ne plus finir. On fait alors la queue pour avoir son dossard. On rigole intérieurement en remarquant qu’il n’y a qu’une queue qui soit vraiment longue, la notre bien sûr… Ensuite il faut prendre la puce, la faire enregistrer. Tout cela se fait bien. Petite visite des stands, mais non décidément on ne va rien acheter, on est déjà dans la course, le stress monte avec la concentration. Juste le temps de prendre une bière sans alcool, (c’est comme du coca non?), puis retour à l’hôtel. On garde le rythme et on fonce vers un resto Italien. Là on reste classiques, plat de pâtes + Pizza. De retour à l’hotel, il faut encore préparer son sac, ses affaires pour le lendemain. Recharger le Garmin 405 et le téléphone. Le matin lever à 5h45. Ptit dej dans la chambre, café, barres de céréales, pain noir allemand pour être à fond dans le trip teuton. Ensuite on prend le métro, il suffit de suivre la foule pour rejoindre le départ… C’est ce qu’on croit sauf que des runners descendent à chaque station, alors quelle est la route à suivre ? Là on retrouve un vague souvenir de ses cours d’allemand et on demande au monsieur. Sur le spot du départ c’est un peu le bordel, où sont les vestiaires ? où sont les blocs de départ ? Difficile à dire. Gros coup de stress, l’heure passe et on est perdu dans toute cette foule. Finalement on se retrouve 1 min avant le départ dans le bloc qu’il faut. Au moins on a chaud et on a l’adrénaline au plafond. Juste le temps de faire la photo que vous voyez et c’est parti… Les 20 premiers kil se passent bien. La moyenne de 5′36/kil est respectée, cela nous fera du 4H environ à l’arrivée. Le semi est passé en 1h59 en respectant tous les ravitos.
Alors commence l’inconnu. Il faut refaire un autre semi… mais là ce n’est plus du tout la même histoire. Après 3Kil (soit au 24ème) les crampes apparaissent, alors que l’on en a jamais eu à l’entraînement ! Là commence la bataille contre soi-même sur 18kil. On s’arrète, on marche, mais on repart bien vite. L’objectif est maintenant de faire 4H12 soit 6 min/kil, on le tient tant bien que mal jusqu’au 30ème, puis les secondes valent des minutes, et les minutes valent des heures. Les kilomètres ne défilent plus. Il faut un temps immense pour passer de K33 à K35, on se dit que l’on ne le fera peut-être pas… sauf qu’il faut bien récupérer les affaires. Les spectateurs sont immenses “Los Frederic… Yes you Can Frederic… Lauf Weiter !” Il y a votre prénom sur votre dossard et on vous encourage par votre nom. Comment alors marcher ? Ces centaines de milliers de personnes sont là pour vous, ils vous acclament et plus vous souffrez, plus ils vous acclament, alors pour eux vous repartez. Arrivé enfin au 40ème c’est dur mais vous savez que vous finirez. Au 41 je rencontre un français qui soufre comme moi, je l’encourage, il marche puis se remet à courir et me ratrappe. On décide de finir ensemble ces derniers Kilos. On arrive sous la porte de Brandebourd, mais le Marathon ne s’arrète pas là, il reste 500m et après 42k, 500m c’est long, mais on accélère sous les bravos de milliers de gens, les crampes ont disparu, on voit l’arrivée, enfin. Le speaker fait un décompte et à 0 tout le monde applaudit et crie bravo, c’est magique, c’est émouvant, c’est la magie du marathon. On ne sent plus rien, on court on est heureux, et enfin on est délivré par le dernier Bip de la puce sur la ligne d’arrivée. Quelques photos souvenir car s’en est maintenant un et un merveilleux !!!!
(Temps 4h31, soit 32′ de plus au deuxième semi avec des crampes partout)