En 2003, Leonard Nimoy annonçait qu’il ne tournerait plus. Il souhaitait se consacrer à la photographie et profiter de la vie. Mais le comédien, qui sans le savoir avait donné vie dans les années 60 à une icône de la pop-culture et de la télévision en devenant Mr Spock, est bel et bien (sans jeu de mots) de retour à la télévision dans une série. Et cette fois, ce n’est pas en tant que narrateur mais comme personnage pivot d’une intrigue complexe.
2009 serait-elle donc l’année Nimoy, puisque le comédien vient de reprendre son rôle fétiche dans une autre production de JJ Abrams, Star Trek ?
En tout cas, il est aussi surpris que nous. « Je n’en reviens pas, je ne comprends même pas comment j’en suis arrivé là. Vous savez, ça fait partie de ces choses sans réponses. Comment est-ce que ça peut arriver quand vous avez décidé le contraire. »
On dirait qu’il est content de reprendre du service dans la série FRINGE. »Oui, ça me plait énormément. C’est passionnant. Les scénarios sont bien ficelés, il y a une véritable profondeur. C’est une série qui vous oblige à réfléchir. »
Et jouer le rôle du docteur William Bell ?
« C’est une à la fois l’homme le plus riche du monde et un savant à la Timothy Leary. Pour l’instant personne n’est vraiment sûr de ses intentions. Je pense qu’il est sincère. »
Doit-on croire les avertissements de Bell ?
« Quand le moment sera venu, on découvrira s’il était oui ou non la voix de la raison. »
Comme on ne voit pas William Bell très souvent (c’est le moins que l’on puisse dire) dans la série, le comédien reconnait qu’il lui est difficile de donner une épaisseur au personnage.
« Ce que j’essaie de faire, c’est d’en faire une énigme. Comme ça, on reste sur sa faim en espérant que le mystère sera élucidé dans les prochains épisodes. »
C’est le créateur de la série JJ Abrams qui a persuadé Nimoy de s’investir dans la série après avoir réussi à le faire participer à son reboot de Star Trek.
Pour FRINGE, Abrams a complètement changé son fusil d’épaule.
« Un jour, je suis allé chez un ami et j’ai regardé un épisode d’ALIAS et je n’ai absolument rien compris. Au bout de cinq minutes, j’étais largué. »
Ce n’est guère étonnant, Abrams est célèbre pour ses feuilletons complexes comme LOST ou ALIAS. Pourtant dans FRINGE…
« Ce qu’on essaie de faire c’est permettre à tout le monde de monter dans le train en marche, le fan le plus accro et le type qui regarde par hasard. On a décidé de créer des personnages attachants et sympathiques et de les plonger dans un univers cauchemardesque en rapport avec la science. Tout ce qu’on a pu trouver d’affreux, on l’a mis là dedans. »
Mais tout juste installée dans sa nouvelle tranche horaire du jeudi soir face à des poids lourds comme Les Experts, Grey’s Anatomy, Supernatural ou The Office, la série est en position inconfortable.
« Je préfère que la série passe le jeudi soir à 9 heures que pas du tout. On a fait le plus gros, on a déjà mis en place le contexte, on a établi les règles. On va pouvoir foncer, et en même temps creuser encore plus, faire face à plus d’enjeux. On aura vraiment peur, mais on va aussi beaucoup pleurer et surtout, ça sera bien plus sexy que l’année dernière. Le premier épisode remet les compteurs à zéro et va permettre à de nouveaux téléspectateurs de regarder et aux anciens de s’y remettre. »
[sources : npr, bangordailynews]