En battant le PLD, les démocrates japonais risquent de mettre en place une simple alternance et non une alternative. Il est même aberrant de constater que les
socialistes français considèrent ce parti comme un parti de gauche.
Yukio Hatoyama, le leader du nouveau parti au pouvoir, est loin d’être un personnage modeste : héritier des fondateurs de Bridgestone, il dispose d’une fortune personnelle de 64,5
millions d'euros. Il faut plus voir dans le système politique japonais actuel des correspondances avec le système espagnol et italien du début du XXe siècle, où
conservateurs et libéraux se partageaient le pouvoir sans rien changer…. C’est un centre droit modéré qui a pris le pouvoir !
Pourtant les réformes à accomplir au Japon sont immenses :
- éliminer les derniers reliquats d’un féodalisme qui gangrènent encore la société.
- Renverser la caste héritée de la vieille aristocratie et des milieux d’affaires qui contrôlent le pays.
- La réforme du système judiciaire se pose notamment sur la question de la peine de mort
- Un système scolaire plus juste et démocratique
- Enfin, le Japon doit enfin assumer les responsabilités de la deuxième guerre et cesser de réviser son histoire.
Le cas du parti démocrate japonais est un exemple intéressant pour l’évolution de la gauche européenne. Le parti démocrate est le résultat de la fusion d'une partie de l’ancien parti
socialiste japonais et des dissidents du parti conservateur en 1998. Il subsiste un Parti social-démocrate membre de l’Internationale socialiste, mais il n’est guère plus virulent que le parti
démocrate.
Alternance ou alternative, les prochains mois permettront de voir plus clair.