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“Rendez-vous dans le hall du Louvres, et on s’allonge tous pendant une minute !” C’était au mois d’août 2003, la première flashmob en France. Venu des Etats-Unis, ce concept connaît un succès grandissant à travers le monde grâce, notamment, au concours des nouvelles technologies de communication, mails et SMS, qui permettent de faire passer le mot vite et bien.
Le résultat, ce sont des rassemblements aussi fugaces qu’ordonnés. En ces temps de psychose autour de cette vilaine grippe A, la mobilisation éclair présente plusieurs avantages. D’abord comme elle est très brève, les risques de contagion sont réduits. Ensuite le succès d’une flashmob repose avant tout sur la synchronisation des participants, donc en quelques secondes, un groupe peut véhiculer un message fort. Enfin, comme elle présente un aspect ludique, la flashmob peut s’effectuer même affublés de masques de protection individuelle en forme de bec de canard !
Le prochain grand rendez-vous du genre, ce sera un peu partout en France le 21 septembre 2009. Le thème le plus répandu : faire du bruit pour réveiller le président Sarkozy et lui montrer que les français se préoccupent des négociations qui précèdent le sommet de Copenhague.
On est bien loin des performances organisées pour la beauté du geste. Quand la mobilisation se fait militante ou intelligente, on parle de smartmob. Et les médias sont de plus en plus friands d’images de ces foules qui dansent comme un seul Michael pour rendre hommage à leur idole.
Pour une fois, on ne peut qu’être d’accord avec eux, tant est émouvante cette cohésion entre de parfaits inconnus. Car c’est un des ingrédients du succès. La flashmob, ce ne sont pas des potes qui se retrouvent pour se payer le luxe d’un délire en public. Ce sont des personnes d’horizons divers, qui ont pour seul point commun l’envie de participer à un événement de masse.
La flashmob est un pied-de-nez aux idées reçues, une parenthèse au cours de laquelle une complicité se crée entre les gens de la rue, un instant magique durant lequel la foule exprime l’intelligence collective.
Alors s’il en est encore besoin, voilà une vidéo qui saura vous convaincre de la force de ces manifs d’un genre nouveau, qui laissent banderoles et slogans élimés au placard. De quoi renouveler le syndicalisme peut-être... Ce serait pas dommage. Beat it !