Midi Libre : Éric Andrieu tente de rassurer les militants PS

Publié le 20 septembre 2009 par Ncadene

À l’approche des élections régionales, le PS s’agite aux quatre coins de la Septimanie pour élire son premier socialiste qui sera tête de liste… Ou s’effacera derrière Georges Frêche. L’Audois Éric Andrieu, candidat, était vendredi soir à Villeneuve, invité par les sections de Bagnols Campagne et Villeneuve, pour sa seule visite en Gard rhodanien avant le vote des militants.
« Ce n’est pas la guerre », annonce d’entrée Éric Andrieu aux quelque 120 sympathisants venus écouter le vice-président de la Région… Mais cela y ressemble étrangement. À Joseph Ferré, secrétaire cantonal du parti qui aurait souhaité un débat contradictoire entre postulants, il répond : « Cela n’a pas été possible et cela se passera entre toi et les sympathisants ».

L’élu audois accepte la mêlée avec son public et précise le but de sa visite : il faudra être reconnu d’abord « premier socialiste de la région », avant d’établir « une stra tégie de conquête ». Il y aura donc un match avec l’ancien rugbyman, poulain de l’actuel président, Didier Codorniou. « Ce sera le militant qui décidera du candidat tête de liste », martèle le trublion du PS régional qui, à propos de Georges Frêche, tranche : « Il y a deux hommes, celui de l’intérieur et celui de l’extérieur, et ce dernier est une personnalité controversée. Et puis, il n’est plus au PS ».
Éric Andrieu assurait ensuite qu’il est nécessaire de rassembler les forces de gauche, « avec de nouveaux partenaires », malgré cette problématique Georges Frêche. Car s’il « n’a pas dit exit » au président de Région, il sait qu’avec ou sans lui, la donne ne sera pas la même pour rassembler PC, Verts, PRG et autres qui se refusent à une alliance, si ce dernier est partant. Alors l’homme de l’Aude, « soldat du PS », se veut rassembleur. « J’ai la possibilité de réunir les pro et anti Frêche ».
Soirée de campagne pour l’un, débat réclamé pour les autres. Les questions diverses ont fusé au sein des militants, toutes sensibilités étalées : souci de voir deux listes PS en présence, abandon politique du parti socialiste sur le canton, dénonciation de « la brutalité du premier fédéral du Gard », demande de primaires démocratiques « avec contrôle des votes ».
Aux réponses jugées « rassurantes » d’Éric Andrieu, se sont mêlées des interrogations palpables, lorsque la majorité des inte rvenants réfutent un engagement avec Georges Frêche, menaçant publiquement de quitter le parti s’il est présent sur une liste. Les militants des deux sections qui ont organisé la soirée ont signé en nombre, la motion de soutien à Éric Andrieu.
Pas facile d’être socialiste par les temps qui courent…

A.S.