Dès le début de la soirée, le speaker annonçait que de nombreux athlètes étaient absents sur blessure (?) ou retenus par leurs obligations professionnelles. Il reviendra plus tard sur ces absences lorsqu’au moment des différents passages, il fallut expliquer les raisons qui avaient poussé les organisateurs à mélanger des catégories pour être en mesure de présenter un plateau convenable.
En body-fitness, 4 féminines se présentaient et parmi elles une junior…seule de sa catégorie. Les 3 autres candidates étaient déjà titrées à plusieurs reprises et connues du public d’initiés qui se trouvait dans la salle. Une salle qui n’était pas comble mais malgré tout bien garnie.
Les 1er pas masculins body-buildés (première participation à une compétition) étaient représentés par…2 athlètes. Un premier pas intéressant quant à la prestation d’un athlète. Si le second a d’entrée fait figuration, ce qui n’enlève absolument rien au travail fourni, il était évident que le sportif qui a remporté cette catégorie n’en était plus à ses…premiers pas. Il présentait, à souligner, une élégance qui se fait rare en matière de Body-building, même si l’élégance n’est pas un critère de sélection. Sa musculature et l’écorché présenté juraient nettement sur ceux de son adversaire. C’est un peu dommage car les différences étaient visibles même pour les plus néophites.
Les vétérans ont été plus difficiles à départager mais ils n’étaient là encore que 3 athlètes. Un seul souci à cet instant. Le compétiteur vainqueur pratique le body-building depuis plus de 20 ans et a gagné le « premier pas » l’an dernier. Ce qui fait de cette compétition sa deuxième seulement? Il a amplement gagné son titre cette année et il gagnera de plus celui de la catégorie « open ».
Une soirée qui laisse tout de même un goût amer,comme écrit précédemment, par son manque d’athlètes. Il n’y a pas si longtemps, une dizaine d’athlètes étaient en mesure de se présenter sur une catégorie et 7 à 8 compétiteurs sur une autre. Aujourd’hui, il semble que l’on soit revenu aux démons qui ont survolé le body-building calédonien pendant longtemps. D’aucuns ne veulent plus jouer le jeu semblant connaître à l’avance les résultats. D’autres semblent vouloir être considérés comme garants des lettres de noblesse de ce sport. Ce n’est pas servir le sport ni ceux qui le pratiquent. Au-delà de ce que l’on pense c’en est un.
Le travail de ces sportifs et les contraintes engendrées sont de nature à faire baisser les bras aux plus téméraires. Les régimes astreignants et les heures d’entraînement demandent effort permanent et volonté de fer. Je ne suis pas dupe et tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui qu’un chariot ne sera jamais une locomotive. Qu’il faut parfois….l’aider. Cette aide n’est pas de mise ici.
A la question posée sur le peu d’athlètes présents et comment remédier à ce manque de participation, il semble qu’il n’y ait pas de solution miracle. Pourtant, il suffirait déjà que les choses soient aplanies une bonne fois et de vraies explications données pour que l’on y voit plus clair.
Pour que le public y voit plus clair. Parce que le public a aujourd’hui le droit de connaître les vérités de ce Sport. Trop longtemps, des « vérités » ont été dites qui n’en étaient pas. et certaines tues qui en étaient.
Pour en terminer là, ce fut, oui vraiment, une belle soirée même si…et c’est écrit plus haut. Souhaitons bonne chance maintenant à celles et ceux qui nous représenteront au mois d’octobre à Tahiti.