Nous avons la chance à Aix d’avoir des tas de librairies. Chacune avec son caractère bien à elle, avec sa spécificité… Et moi qui suis polybidule, j’en fréquente au moins 4 différentes selon les bouquins que je cherche… parce que oui, malgré mon côté geek, j’aime mes “commerces de proximité” comme on dit. Mais c’est parfois difficile…
Sitôt que j’ai eu vent de la parution d’un nouveau roman de Sarah Waters, je me suis précipitée à la librairie anglaise pour me le procurer (eh oui, nous avons aussi la chance d’avoir des librairies étrangères). J’espérais le trouver sans peine : je soupçonne que la libraire est homo, et en tant que telle, elle aura forcément commandé un exemplaire du dernier roman d’une des rares qui écrit des romans que l’on peut qualifier de “lesbiens”, qui ne sont pas complètement dénués d’intérêt littéraire – contrairement à la majorité de ce que j’ai pu lire “du genre”.
Déception #1
Il n’était pas en rayon. Ou je soupçonne mal (comme vous le savez, mon gaydar est assez défectueux), ou elle n’a pas imaginé avoir dans sa clientèle une lectrice potentielle de Sarah Waters “dans le texte”. Quoi qu’il en soit donc, j’allais devoir patienter encore une semaine pour pouvoir le lire.
Je suis repartie légèrement dépitée, me disant que si je l’avais commandé en ligne le vendredi soir je l’aurais reçu le lendemain. Evidemment, avoir la chance d’avoir une librairie anglaise à deux pas c’est appréciable. Alors autant faire un effort de patience et faire travailler le commerce de proximité.
Déception #2
Une semaine plus tard, je n’avais toujours pas reçu de nouvelles de ma commande. La librairie devait me prévenir par téléphone dès l’arrivée du livre, j’ai pensé que peut-être ils avaient oublié, mais vérification faite, non, le livre n’était pas encore livré, et on m’annonçait au téléphone que plusieurs commandes étaient bloquées aux douanes… Il me faudrait patienter encore quelques jours.
Je patientais jusqu’à la fin de semaine, puis faisais un crochet par la librairie un jour que je passais dans le quartier, espérant une bonne surprise. Toujours pas de livraison. La libraire se rappelant que je patientais depuis un long moment – “quand on sait qu’on peut les avoir en 2 jours sur internet” me dit-elle… – me propose de se renseigner auprès de son fournisseur. Elle lui téléphone, raccroche… et m’annonce très embêtée que la commande est toujours bloquée aux douanes, et qu’elle sait qu’elle ne la recevra pas avant la fin de la semaine suivante.
Déception #3 ?
La semaine suivante, je reçois enfin la bonne nouvelle. Youpi, mon livre est arrivé. Je me précipite sans attendre pour aller le chercher et me lancer dans la lecture des premières pages à la pause déjeuner, avec un thé – so british. La libraire me propose une carte de fidélité qui devrait me permettre d’avoir une réduction au bout de quelques achats. J’apprécie le geste, comme j’avais apprécié sa franchise concernant cette question de délai d’attente.
Mais pendant que je paye, je regarde le tas de cartons encore non déballés qui se trouve près de la caisse. Quelques uns sont estampillés d’un site de vente en ligne bien connu… Vous avez dit commerce de proximité ?
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