Une mer de nuages qui traverse le ciel de san Francisco de façon lymphatique sur une musique ambient, je sens mes doigts de pied se mettre en éventail, mon cerveau cliquer sur "off", ma main droite caresser la tiède froideur d'une canette de bière. Les bords de l'écran disparaissent doucement et me voilà chillant comme sur une plage à Ibiza sous la sono de Padilla. C'est doux et serein : luxe calme et volupté, ordre et beauté. Mon chat ronronne sur mes genoux, repu. Une féérique impression d'indifférence ouatée en rêvassant devant ce monde d'images fluides. Le ciel, sans cesse recommencé.