Les auteurs dissidents Bei Ling et Dai Qing ne figureront donc pas sur la liste des invités du symposium traditionnel de la Foire, suite aux exigences chinoises. Juergen Boos, directeur de l'événement estime bien volontiers que les empêcher de parler en public est négatif, mais « faciliter le dialogue n'est pas évident. Nous avons toujours été conscients de cela ».
En outre, le programme comporte plusieurs débats sur le Tibet ou la liberté d'expression et de la presse en Chine. On n'y coupera donc pas.
Avec cette édition 2009, la Foire entend établir un dialogue autant avec ceux qui n'ont pas le droit de parler d'ordinaire qu'avec les représentants eux-mêmes de la Chine, en y associant également universitaire, intellectuels et penseurs étrangers. « Nous allons expérimenter les littérature et culture de la Chine en toute impartialité. »
De son côté, la délégation chinoise a bien stipulé qu'elle ne se déplaçait pas « pour une leçon de démocratie. Ces temps sont révolus ». Mais Boos n'oublie pas qu'à la base de la démocratie, on trouve l'échange d'idées et les frictions. L'exemple des deux auteurs dissidents est une partie de ce qui attend le pays, invité d'honneur...