Hier soir, nouvelle visite à l’hôpital, la santé de Mamie Gaby se détériore, nous sommes inquiets, elle-même ne comprend pas qu’on ne la soigne pas, qu’on ne la soulage pas :
- Mais non Madame il faut attendre les résultats pour ne pas que le traitement fasse un masque.
- Un masque, mais on est où là, au carnaval ? Je vous en prie docteur donnez-moi quelque chose pour que je puisse me reposer cela fait un mois que je tousse sans arrêt 24h/24, un mois Docteur, j’ai perdu trente kilo, je ne dors pas, je ne mange pas, je ne peux rien faire, je vomis tout ce que je mange...
- Non il faut attendre.
- Attendre quoi ?
- Les examens.
Oui, mais en attendant, cette pauvre femme mourra d’épuisement et d’un arrêt du cœur ?
Elle me supplie de mettre fin à ses jours elle n’en peut plus, elle est au bout du rouleau et moi comme un idiot incapable je lui réponds :
- Mais non, tenez bon, allez, vous êtes forte...
Alors que sa souffrance est un enfer et que je suis aveugle.
Ouis, c’est vrai on lui a diagnostiqué un Lymphome à 80 ans dont l’issue est probablement fatale mais au lieu de la soulager, ces imbéciles de médecins veulent trouver le bon traitement, et pour ce faire, une biopsie est nécessaire, mais comme elle tousse tout le temps on ne peut pas lui faire une biopsie dans la gorge, alors, il faut l’endormir, pour l’endormir, il faut un anesthésiste et puis, peut être encore autre chose, qui sait ? On nous cache tout, on nous dit rien.
Vendredi dernier (hier) l’ORL est passé pour faire sa biopsie, mais non, il est juste passé pour donner son accord, à présent on attend l’anesthésiste qui ne travaille pas le week end, parce qu’en France ,il faut être malade en semaine, pas le week-end. Lundi il vient faire son bilan.
La pauvre femme rend tout ce qu’elle mange, on lui fait 3 prises de sang par jour, on lui pompe son énergie vitale sans jamais lui en redonner ce qui l’épuise, une fois le bilan réalisé, si elle est encore vivante on lui fera sa biopsie, peut-être mercredi, analyse des tissus 24/48h et puis, c’est le week-end, à nouveau, et là, les médecins disparaissent, si mamie Gaby est encore vivante, c’est un miracle.
Bernard et moi avons parlé à l’aide soignante, à l’infirmière qui ne peut rien faire, elle n’est qu’exécutante, nous perdons notre temps. Bernard a parlé un peu durement tout en restant courtois au médecin :
- Non mais vous attendez qu’elle crève, vous n’êtes même pas capable de la soulager.
- Ah non, Monsieur Bernard, je vous trouve un peu injuste on fait tout ce qu’on peut, si cela peut vous rassurer j’irais la voir après…
Le médecin n’est pas venu la voir, parce qu’il s’en fout, il suit son protocole et considère son patient comme du bétail à soigner, quand lui, le con de toubib aura décidé de le faire, malgré les plaintes du patient et les inquiétudes de la famille. Mais en plus, il ne sait rien, il est médecin et il ne sait rien ? Il ne connaît pas la cause, alors il ne veut pas commettre d’erreur, pas prendre de risque au risque de perdre son patient, mais pas sa réputation !
Nous assistons là à une cruelle vérité, celle d'une volonté de rationalisation économique de l’hôpital et d'une certaine vision de la science comme toute-puissante au détriment du confort du patient.
Il faut garder le malade dans une chambre, parce qu’économiquement c’est rentable, et le garder le plus longtemps possible, et puis comme ces médecins arrogants sont persuadés de tout savoir, il faut également attendre que la science leur donne raison, mais nous savons que la science à des limites dans l’esprit étriqué des médecins, combien de fois je l’ai vu avec mon père, combien de fois il a insulté des mauvais médecins en les engueulant à raison, combien de fois il a corrigé lui-même le diagnostique de son cardiologue qui se trompait, et dans les dosages et dans les traitements, s’il n’avait pas eu le Vidal, il serait mort plus tôt encore et en plus, le Vidal, que vous n’avez pas le droit de le posséder, il est exclusivement réservé aux médecins, parce qu’ils ont peur que l’on pourrait faire leur travail à leur place, vous pensez, il suffit de connaître le remède, de se plonger dedans et de voir s’il correspond aux symptômes, c’est bien du commerce !
Et quand je pense à mon ami Nicolas, paralysé de la jambe qui avait parcouru la France, allant de médecins en professeurs tous plus intelligents les un uns que les autres, après des scanners, des IRM, ils n'ont rien trouvé, il va chez mon ami J. Gilles de Pélichy et 4 heures plus tard il marche normalement ??? Après deux terribles années de handicap et une reconnaissance à la Cotorep ?
Elle est belle la médecine allopathique, oui elle est belle, mais elle n'a pas toujours raison, alors que cesse cette dictature d'un faux savoir qui nous pousse dans la tombe!
Pour cette femme qui tousse à s’arracher le cœur, on donne généreusement deux Dolipran et une dose de sirop, mais on se fout de la gueule du monde, mais c’est ça l’hôpital, un mouroir, au lieu de la mettre sous perfusion pour lui permettre de s’alimenter, au lieu de lui donner des calmants pour qu’elle puisse dormir, au moins une nuit pour récupérer, non, ils n’ont à l’hôpital, même pas cette humanité, c’est une sorte d’abattoir, plus humain certes.
Alors si je puis vous donner une conseil, évitez l’hôpital, fuyez le comme la peste si vous souhaitez continuer à vivre parce que ces médecins vous laissent crever en arguant qu’ils font tout leur possible pour vous soigner SAUF le week-end, parce que je le répète le week-end, on n’a pas le droit d’être malade et les médecins font une pause bien méritée.
Ah ! Nous vivons une époque formidable…