Un fort joli roman sur l'amour. L'amour fou, salvateur, entier, ravageur. La narratrice nous raconte sa rencontre avec celle qu'elle appelle sa grand-mère, Fosca. Qui à sa mort laisse un grand vide. Constance, la narratrice, voudrait comprendre la passion de Fosca pour faire vibrer sa vie comme Fosca a fait vibrer la sienne. Elle se remémore ce que lui a raconté Fosca, ses amours et les enchantements et les désenchantements inévitables qui les ont accompagnés. Comme Fosca n'a pas eu le temps de tout lui raconter, elle comble les blancs par ce qu'elle découvre dans les carnets de sa grand-mère.
C'est très lumineux. Une part de tragédie aussi, mais sublimé par l'Amour. Toujours. Mon résumé ne peut pas rendre justice au récit et je suis bien trop paresseuse pour émailler mon commentaire de citations. J'ai été beaucoup touchée par cette «croqueuse dans la vie». Une femme que j'aie connu m'a dit un jour qu'elle préfèrait les remords aux regrets. (Et me racontait ses passions, un peu comme Fosca.) Et j'ai eu une pensée pour elle, en lisant ce roman. Cette façon de vivre si intensément, en ne regardant ni en arrière, ni trop en avant. Juste ce qu'il faut pour voir où on va. Puis, à la fin, être satisfait de sa vie car, au moins, on sait. On l'a fait. On n'a pas que regardé passer le train: on était dedans, la tête sortie par une des fenêtres du wagon, regardant défiler le paysage avec la fébrilité au ventre, en pensant à la destination et à tous les passagers qu'on va rencontrer. Ça m'a plu parce que c'est farouchement positif. 4.5/5
(Merci à Elfe pour ce roman envoyé dans le cadre du swap Gourmandises.)
3/60