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City on Fire : Ville crépusculaire

Publié le 18 septembre 2009 par Diana

City on Fire : Ville crépusculaire

Un classique du cinéaste hongkongais Ringo Lam aka Lam Ling-tung, City on Fire/Lung fu fong wan (1987) est un polar comme on les aime. Des personnages attachants et forts dont la psychologie passe en première ligne. Un polar de référence où l’action et le rythme ne désemplissent pas. LCity on Fire : Ville crépusculaire’œuvre culte de Lam se veut violente, dure empreinte d’une tragédie humaine inéluctable. Il y a comme un goût de fuite en avant, comme si les personnages engagés dans cette histoire étaient voués au désespoir, sans issue marqué par une fatalité qui les rattrape un à un. En effet, ils sont dans l’impossibilité d’échapper à leurs actes et à leur condition comme si la fatalité faisait d’eux des prisonniers. Ici, HK n’a jamais été aussi bien montré comme un énorme piège à rat dont chaque ruelle, recoin sont des impasses, des zones sans issues dont on ne peut s’échapper. On pense à Chow Yun-fat qui tente de semer les policiers à ses basques et à la scène finale du braquage de la bijouterie.
À la suite d'un assassinat en plein quartier populaire de Hong Kong, l'inspecteur Lau charge un de ses meilleurs flics d'infiltrer un gang de dangereux malfaiteurs. Ko Chow devient ainsi une "taupe". Il se lie d'amitié avec un braqueur implacable mais loyal, Lee Fu. Chow va être amené à réaliser un braquage sanglant…
City on Fire : Ville crépusculaireCity on Fire est un néo-polar mis en scène par l’un des cinéastes les plus Melvillien qui soit. Ringo Lam raconte l’histoire d’hommes, leur tragédie sur fond d’amitié, de trahison et de violence urbaine. L’œuvre est d’une noirceur propre au film noir, l’univers urbain sombre et glacial à l’image des personnages qui la composent. Il n’y a pas de héro, juste des types qui tentent de survivre tant bien que mal dans un microcosme crasseux.
City on Fire : Ville crépusculaireRingo Lam a cette facilité de mettre en scène un train qui avance avec vélocité jusqu’au déraillement ressenti dès les premières images, le tout étant de savoir quand ? Il s’associe pour se faire à deux brillants acteurs que sont Chow Yun-fat en flic infiltré désabusé et Danny Lee en gangster illettré. Le duo fonctionne à merveille, le personnage central de Chow Yun-fat réunissant à lui seul toute la souffrance d’un homme tiraillé entre le Bien et Mal. Affreusement seul, le personnage de Chow, isolé par son infiltration est en pleine confusion mentale, trahir l’amitié le hante jusque dans son sommeil. Il ne supporte plus sa situation et ne réclame qu’une chose : pouvoir démissionné. Une démission comme une échappatoire du crépuscule pour enfin partir et reconquérir une fiancée qui l’a quitté. La tragédie n’est plus qu’intense.
Avec City on Fire, Ringo Lam poursuit sa tétralogie des « on Fire » après celui consacré à l’univers carcéral, Prison on Fire (1987) et réalise l’un des meilleurs polars de l’histoire du cinéma.
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I.D.

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