L'une des métaphores les plus souvent employées pour décrire la différence entre logiciel propriétaire et logiciel libre a trait à leur mode de développement : d'un côté la cathédrale, de l'autre le bazar, on ne s'empêchera pas de penser que l'expression n'a pas été choisie sans un brin de provocation.
Le truc, argumentent en substance les tenants d'un tel discours, c'est que dans une cathédrale tu admires la vue alors que dans le bazar tu trouves tout ce dont tu as besoin pour ta vie au quotidien. Cela s'accompagne d'une réduction des coûts et d'une amélioration de la qualité des services associés. En effet, avec le logiciel libre ceux-ci sont construits en réponse aux besoins exprimés, et non définis une bonne fois pour toute au départ comme dans le cas des logiciels propriétaires.
L'autre conséquence de cette configuration est la multiplication de structures décentralisées, ancrées dans leur environnement local, prêtes à apporter des solutions qui en tirent le meilleur parti. À la limite, c'est moins le logiciel qui compte que la capacité à en tirer parti... Y compris, et à plus forte raison, lors de nouveaux développements autour d'applications existantes !
On peut également ajouter que le logiciel libre peut se révéler plus écologique, par la compatibilité des versions entre elles, la plus longue durée possible d'utilisation, ainsi que la réduction de coût l'ouvrant à de plus larges catégories de population.
Notons toutefois que tous ces avantages, d'un point de vue durable au sens large (écologie, économie, social) doivent pour prendre tout leur sens être accompagnés de pratiques telles que la modération énergétique, les énergies renouvelables, des matériels labellisés... Car le développement durable est avant tout une question de cogitation et d'équilibre entre ces différentes variables !