Actuellement très débattue en Australie, la législation sur l'importation de livres vient de gagner un fervent défenseur ou une vilaine taloche, tout dépend du point de vue, après que la Commission sur la productivité chargée d'examiner les propositions faites sur une possible évolution a rendu son rapport.
Sa conclusion est simple : supprimer les restrictions sur l'importation de livres étrangers - que l'on ne peut faire venir dans le pays qu'à condition qu'aucun éditeur n'en publie une version sous trente jours - entraînerait une baisse de prix immédiate des livres.
De leur côté, les ministres sont divisés sur la question : alors que la Commission prêche pour une abolition de cette loi, l'Australian Publishers Association se bat pour son maintien.
Selon elle, faire tomber ce rempart reviendrait à tirer à boulet rouge sur l'édition dans le pays. Car au contraire, cela ferait augmenter les tarifs pour des livres rares, et conduirait les détaillants à augmenter leurs tarifs, alors que dans le même temps, quelques revendeurs puissants domineraient progressivement le secteur.
Mais la Commission a balayé ces réponses, affirmant que son étude se basait sur une comparaison plus vaste des offres et une approche plus globale. On murmure que le gouvernement tenterait de trouver un compromis dans cette situation, orienté par l'une des propositions de la Commission qui souhaiterait que la restriction soit maintenant, mais avec une date de 12 mois.