On avait connu le livre dans lequel on place des explosifs pour faire exploser une mosquée à Bagdad ; on avait aussi connu le blanchiment d'argent de la drogue avec l'achat de BD rares ; dernièrement, c'était le transfert de drogue en prison par le biais de dictionnaires...
Restons donc dans le sujet...
Un programme destiné à apporter des livres aux détenus de l'établissement pénitencier de Charlottesville en Virginie a été stoppé après plus de 20 ans d'activité. Les risques pour la sécurité grandissaient à l'aune des ouvrages apportés aux prisonniers et de la charge de travail - en fouille des ouvrages - que cela impliquait pour les gardiens.
Books Behind Bars avait drainé plus d'un million de livres dans l'établissement et les cellules à travers l'État : chaque détenu pouvait grâce à lui demander trois livres maximum par mois. Mais en quoi des livres, excepté chez Voltaire, peuvent-ils représenter un danger ? Parce que justement, ils permettent l'introduction dans l'établissement de substances prohibées. Ah, Ah ! Un réseau de contrebande démasqué au sein de la prison ? Tout juste.
Mais pas simplement que de drogue : qui, un trombone, qui un CD... autant d'objets qui dans le contexte carcéral deviennent particulièrement dangereux. Or... plusieurs associations se sont bougées pour que le programme refasse surface et des bénévoles se sont engagés à fouiller les livres pour que l'on ne puisse plus introduire n'importe quoi dans l'enceinte. Et à force d'efforts et de revendications, le programme est finalement revenu.
Kay Allison, l'instigateur de Books Behind Bars avait écrit pour prendre la défense de son combat. Dans l'établissement de Quest, « dictionnaires, Bibles et Coran sont les demandes les plus fréquentes. La littérature afro-américaine, des livres d'entraide et de romans sont aussi populaires. » À Guantanamo, on préfère Harry Potter...