The Dodos – Time to die (****1/2)
Le disque sommeillait depuis quelques semaines sur la table de chevet. Bon, il faut dire que les Américains de The Dodos ne m'avaient que partiellement conquis avec leur précédent album « The Visiter ». Puis là, l'évidence. Leur folk rock légèrement psychédélique scintille de mille feux, le temps de neuf petits titres compilés sous le nom de « Time to die ».
En attendant cette mort promise, le duo originaire de San Francisco - accompagné ici de Keaton Snyder au vibraphone -, semble déterminé à profiter un maximum de la vie. Batterie et guitares galopent ainsi à toute blinde, changeant sans cesse de forme comme pour mieux se dérober à tout sentiment de lassitude. Les lignes aquatiques du morceau « Two Medecines » répondent aux arpèges de « Longform » qui s'ouvre lui-même sur une bruyante salve acoustique.
Un puits de lumière
Là où la plupart des groupes utilisent cette agressivité des rythmiques pour peindre des tableaux noirs, The Dodos mettent de la lumière dans tout ce qu'ils touchent. La faute à ce son de guitare toujours clair mais surtout à la voix légèrement traînante de Meric Long qui déguste chacun des mots qu'il prononce. Si la musique court se jetter dans le vide, le chant lui gambade avec douceur dans les prés.
Plébiscitant les longues plages musicales et le travail sur les textures de son, « Time to die » se nourrit d'uné écriture pleine d'images. Il y est question du soleil, du feu, de fantômes et de forêt. Un environnement énigmatique et parfois hostile où chacun doit trouver le moyen de s'épanouir. « Come on make a difference », clame le groupe sur le mordant « This is business » après avoir invité les enfants à tuer les prêcheurs : « Because you know they will only doubt you ». On ne doute pas de The Dodos impunément.
KidB
Two Medecines :
Time to die :
The Strums :