The Human Body

Human, after all



Le prendre en grippe, tel est le dernier credo du corps. Fragile machine à roter, à chier, à pustuler, péter, éternuer, postilloner... N'ouvez pas un Larousse médical, malheureux, sous peine de vouloir se désolidariser immédiatement de l'horrible bête. L'animal machine de Descartes. Remarquez bien, si nous en venons là, que l'âme est toute polluée aussi, depuis Nietsche ; c'est un nœud gordien de passions, un salmigondis boueux de pensées torves et sans cesses refoulées. Et cette morale kantienne, si pure, si céleste qui n'existe pas, à l'instar des dieux fictionnels qu'elle a créés elle même à l'image de...du corps, pardi. Parce que s'il n'y a qu'un dieu, c'est bien qu'il a avalé tous les autres. Capitaliste ! Trader !
Donc, nous sommes un bouillon d'inculture (je ne sais pas pourquoi je dis "donc" vu qu'il n'y a pas de suite logique (sauf dans mon esprit qui est illogique)), la résultante de ce mélange corps/âme : machinerie grotesque/entrelacs de désirs.
Et la pensée dans tout ça ? Eh bien, on se demande ce qu'elle fout là : comme un régulateur entre les deux. C'est pour ça qu'on pense rarement, quand on y pense.