Ce « condensé de l'histoire intellectuelle de notre pays, dans ce qu'elle a de cruel et de magnifique » fait face à des conditions économiques ne permettant plus que vive le journal indépendant.
« Sur le fond, nous pensons que nul ne peut accepter la disparition d'une voix aussi essentielle au pluralisme et au combat démocratique sans mettre en péril ce en quoi il est le plus attaché. Nous savons que ce sont les lecteurs de l'Humanité qui lui donneront les moyens de vivre. Mais nous savons aussi que les lecteurs des Lettres ne peuvent pas davantage accepter l'étouffement qui menace. »
Dans cet appel, loin du Grand Emprunt, c'est une levée de fonds qui seront versés à la trésorerie de l'Huma. L'enjeu de cette bataille est « le maintien des idées de progrès, de justice, la transformation réussie de la société actuelle en une société plus juste, libérée de la dictature du capital, rejetant la culture de divertissement qu'on veut imposer au plus grand nombre ou les formes faussement transgressives ou élitistes qui sont réservées aux autres », expliquait le Conseil de la rédaction, dans un supplément de mai 2009.
« La disparition des Lettres françaises, qui anticiperait celle de l'Humanité, serait la destruction d'un symbole historique et une défaite importante. »