Horreur ! Malheur ! Je me faisais une joie d’assister au débat « Le zapping aura-t-il la peau de la civilisation » qui devait réunir Bertrand de Saint-Vincent, l’excellent chroniqueur du Figaro qui exerce l’épatant métier qui consiste à nous raconter ses week-end « relais et châteaux » financés par des partenaires dont il dit toujours le plus grand bien et Joy Sorman dont le bouquin sur NTM (Gallimard) est une merveille. Vous l’avez compris l’écrivaine et chroniqueuse de Paris Première était zappée au profit du Directeur de la rédaction de France 24. Le charme étant rompu, je voulais donc aller poser mes oreilles du côté du débat des stars de la journée, je veux parler de Martine Aubry et Dany Cohn-Bendit. La Première Secrétaire du PS étant absente, c’est Claude Bartolone qui était commis d’office. Cette absence a, vous vous en doutez, provoqué des remous, dans un public venu en nombre et qui s’est bien amusé des réparties d’un Cohn-Bendit très en forme persiflant sur l’absence de l’absente.
Deux doigts d’humour, un zeste de démagogie, quelques fondamentaux écolos déclinés à l’envie, Daniel Cohn-Bendit a donné le tempo dans un débat qu’il a écrasé souvent d’ailleurs avec des arguments embrouillés. Comme me le disait Gérard Collomb venu jeter un œil dans le premier quart d’heure, « Ça commence bien ! », au sens ou parfois la joute était plutôt « cheap ».
Plus intéressante était la confrontation sur la contribution « climat-énergie » et la possibilité de convergences avec le Modem. En proposant de réunir au Pic du Midi la gauche et « Europe-Ecologie » autour de ce thème, Claude Bartolone a été bien en peine de justifier le fait d’écarter Bayrou d’une telle initiative. Poussant son avantage, Daniel Cohn-Bendit a même proposé de rassembler autour d’un projet de loi reposant…