La Proposition, la critique

Vu ce mercredi en avant-première grâce à DVDrama, La Proposition avec Sandra Bullock est une comédie romantique tout ce qu’il y a de plus classique. Trop classique même.

Aujourd’hui, pour faire une bonne comédie romantique, il y a une recette toute prête : un couple star qui fonctionne, une histoire qui finira bien (évidemment), quelques personnages secondaires décalés, une bonne BO, un cadre chaleureux à souhait et surtout, quelques surprises et un oeil neuf pour ne pas refaire ce qui a déjà été fait mille fois dans le genre. Ainsi, 500 jours ensemble (qui sort le 30 septembre, critique ici), est un petit bijou.

Mais voir La Proposition après, a un goût assez fade ou  en tout cas de déjà vu. Pourtant l’idée de départ est assez amusante. Sandra Bullock, grande éditrice, se voit forcée de dire qu’elle va se marier avec son assistant pour ne pas être expulsée du pays. A partir de là, on pouvait imaginer des situation très drôles et des quiproquos hilarants. Tout était permis, de la démonstration d’amour au bureau alors que tout le monde la déteste, de la cohabitation difficile entre la patronne et son employé, la présentation aux parents, … Surtout qu’ici, le fait que le boss soit la femme et non l’homme permettait un girl power plus prononcé. Mais malheureusement, le film se contente de faire passer à Sandra Bullock 3 jours en Alaska chez les parents de Ryan Reynolds (qui n’a jamais eu l’air aussi jeune et ahuri dans un film). Évidemment, des parents plus gentils et cadre plus convivial, tu meurs.

En l’occurrence, c’est le spectateur qui meurt d’ennui tant tout est cousu de fil blanc. D’abord parce qu’on veut tenter de nous faire croire jusqu’à la fin de Sandra Bullock et Ryan Reynolds sont tombés amoureux en 3 jours, ce que le manque d’alchimie entre les deux acteurs nous fait très peu ressentir. Ensuite, il manque vraiment un grin de folie au milieu de cette guimauve. D’accord, il y a la mamie un peu barrée rituels indiens et le strip-teaser local, mais on reste dans la bien-séance complète. Pourquoi ne pas pousser cette folie pour en faire des personnages secondaires marquants comme un Ryhs Ifans dans Notting Hill ?

Pour le coté positif, je dirais que les aficionnados de ce type de film se retrouveront en terrain connu et seront donc assis sur un siège en guimauve jusqu’au bout, ce qui peut en rassurer certains.

Mais en gros, préférez une comédie sentimentale originale, bien racontée, avec deux acteurs trop chous et une BO d’enfer (cf. 500 jours ensemble) à cette Proposition qui n’invite pas vraiment au mariage.

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