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L'Elysée veut classer Internet en ZUS

Publié le 18 septembre 2009 par Bravepatrie

Et pourtant, Brice H. n’a rien demandé à personne, juste vivre paisiblement avec les siens. Son petit boulot de fonctionnaire de l’Elysée ne le destine pas a priori à une exposition médiatique. Il n’est le chef de rien, il ne décide rien, à dire vrai, là où il se trouve, il est vain. Mais qu’importe pour les requins de la polémique, pour ces « chiens » comme disait l’oncle du ministre de la culture : on veut du sensationnel, on veut du scandale, des larmes, du sang, du cul, du cul, du cul.

Brice H., donc, se ballade innocemment dans l’intimité de l’université d’été de l’UMP, quand soudain il croise une vieille avec un arabe. Son sang ne fait qu’un tour, Brice croit à une agression. Sans se démonter, il interpelle le jeune allogène : « Oh, l’ami, laissez cette dame tranquille » se risque t-il. Mais Brice H. s’est fourvoyé car il ne s’agit là que de Rachid – nous l’appellerons Rachid pour préserver sa vie privée - l’un des 7 français d’origine maghrébine adhérent du parti majoritaire. Brice H. s’excuse platement. Mais la vieille est toujours là et Brice H., d’expérience, sait qu’en présence d’une vieille, il est de bon aloi de faire une remarque sur les arabes. Rachid ou pas dans les parages, il l’aurait faite : Rachid n’a donc pas à la prendre pour lui. Heureusement, ça n’est pas le cas : Rachid nous a rassuré.

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Une vieille dans une fête UMP. Préparez votre blague raciste.

Bref, Brice H., qui se trouvait fortuitement à cet endroit, à ce moment, ne pouvait pas savoir qu’il serait filmé par une caméra de LCP-Public Sénat qui se trouvait juste derrière lui, la sournoise. Et là, c’est le drame : l’image de Brice H. sur la pellicule numérique, imprimée alors qu’il plaisante avec une vieille, le son en prime. Le tout est évidemment hors contexte : nul ne saura jamais que quelques minutes auparavant, Brice H. faisait preuve d’héroïsme. En dehors du fait que l’épouse de Brice H. a pu se poser quelques questions quant à la présence de son mari près d’une femme avec laquelle il blague, tous les internautes ont pu en profiter et étancher leur soif de voyeurisme, ladite vidéo ayant été diffusée sur des sites de streaming illégaux comme YouTube et Dailymotion.

La stérile polémique que ce banal événement fait naître a laissé pour le moins perplexe le bravepatriote avisé, qui ne comprend pas quel est le scandale à faire une blague raciste publiquement. D’ailleurs, c’est quelque chose qu’il fait tous les jours. Alors pourquoi déshonorer ainsi ce pauvre Brice H., qui dit tout haut ce que tout le monde dit tout haut dans la France du progrès ?

Mais heureusement se dressent encore quelques personnages publics, proches du Président de la République tel Henri Guaino, pour dénoncer cette ignoble violation de la vie privée d’autrui, et tout particulièrement la facilité avec laquelle un certain nombre de personnes mal intentionnées, par exemple les journalistes, portent à la connaissance du grand public des informations déformées, tronquées, erronées par le biais de l’INTERNET. Ah oui c’est facile, de s’en prendre au modeste citoyen, surtout lorsqu’on vit caché derrière un clavier et une adresse IP, comme on porte une cagoule en jetant des molotov sur le monstre du placard.

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Des internautes s’acharnent sur Brice Hortefeux

Henri Guaino ne s’est pas démonté : « Hannah Arendt n’avait pas prévu que Dailymotion serait l’origine du totalitarisme, cette conne ». Et encore, il ne dit rien de Facebook, ce fichier EDVIGE en puissance, où tout un chacun peut trouver des photos de ses salariés en train de vomir. D’ailleurs, après de minutieuse recherches, la rédaction de Brave Patrie a découvert que Brice H. a également son groupe de soutien sur le « réseau social ». Pas la moindre éthique, pas la moindre morale ne saurait arrêter l’infamie.

L’opposition, en la personne de Jean-François Copé, a beau demander un débat public sur l’internet et les libertés, tout le monde a bien compris que l’Internet, au même titre que les cités de Villiers-le-Bel, est un territoire perdu de la République. Les dealers et les voyous y font leur loi.

Ce pourquoi l’Elysée pourrait bien sauter le pas dans les prochaines semaines et classer l’Internet en ZUS. L’Internet pourrait alors bénéficier de toutes les mesures d’accompagnement socio-économique que cela implique : classement en zone franche, écoles classées "zone sensible" et gardée nuit et jour par une unité de parachutistes, perquisitions SM par le GIPN à 6 heures du matin... Tout le panel des instruments nécessaires au rétablissement de l’ordre public, et donc à l’ouverture d’un dialogue constructif avec les populations autochtones qui nous le savons, pour la plus grande majorité, ne désirent que consommer paisiblement sur le web sans y tenir un blog.


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