Piratage : La Kodansha s'attaque aux scantrads

Publié le 18 septembre 2009 par Actualitté
Peu après son arrivée en tant qu'éditeur sur le territoire américain la Kodansha est partie en croisade contre le scantrad. Le scantrad est une pratique qui consiste à scanner les pages d'un manga (ou autre) en version originale et de les traduire.
Bien évidemment il s'agit de piratage mais la pratique est plus ou moins acceptée. D'abord parce que les éditeurs japonais ne pouvaient pas traquer tous les scantrads de manga à travers le monde mais aussi parce que ça permet aux éditeurs étrangers de voir plus ou moins quels titres sont attendus par les lecteurs. L'intérêt pour les lecteurs, hormis la gratuité est de pouvoir lire les titres sans attendre une édition dans leurs pays.
En France, généralement, les scantrads sont détruits quand un titre est édité. Du moins les scantrads de tous les tomes édités en France sont détruits. Seulement voilà, maintenant que la Kodansha est devenue éditeur aux Etats-Unis, elle ne veut plus voir de scantrads de ses licences, qu'elles soient ou non éditées sur le sol américain.
La possibilité d'une offre légale ?
Le premier à avoir fait les frais de cette croisade est le site Mangahelpers qui a dû, sur demande de Kodansha, retirer tous les scantrads des séries de l'éditeur. Mangahelpers reste cependant convaincu que le piratage et les scantrads ne vont pas disparaître pour autant.
Il semblerait que Mangahelpers ait même tenté à plusieurs reprises d'entrer en contact avec Kodansha pour proposer des solutions de diffusions légales par internet satisfaisantes pour les lecteurs habitués des scantrads. L'éditeur japonais n'a pas répondu.
Si pour l'instant, ce durcissement de la Kodansha ne concerne que les Etats-Unis, il ne faut pas oublier que les scantrads et les fansubs (pour les vidéos) français sont souvent établis à partir de sources américaines. D'autre part, on peut aisément imaginer que d'autres maisons d'édition japonaises suivent le mouvement, notamment pour la France le Groupe Shogakukan & Shueisha.
Quoiqu'il en soit si les éditeurs japonais veulent limiter le piratage tant au niveau du scantrad que du fansub, il leur faut trouver une solution légale capable de combler les fans. Cela implique donc des sorties numériques (au moins) quasiment simultanées avec les sorties japonaises et bien sûr un prix raisonnable. Sur ce point, on peut faire confiance aux Japonais qui avaient déjà proposé des initiatives intéressantes avec les offres pour les Naruto Shippuden et pour Fullmetal Alchemist.