"Janus préside à tout ce qui commence, Jupiter à tout ce qui culmine"
Janus est le dieu à double face. Il regarde devant, il regarde derrière, à l'intérieur et à l'extérieur, à droite et à gauche, en haut et en bas. Il connaît le pour et le contre. Il est la clairvoyance absolue.
Le dieu des transitions :
Janus est le dieu des commencements. Il préside à tous les débuts d'entreprises, au départ à la guerre, à l'avènement du royaume. Le mois qui porte son nom est le premier de l'année.
Dieu du passage, il fait la transition entre le vie sauvage et la vie civilisée, entre la paix et la guerre, entre la ville et la campagne (son temple est aux portes de Rome). Janus est à la porte qui ouvre la maison (janua). Le passage qui donne accès à la rue, l'initiation des jeunes gens qui entrent dans la vie adulte.
Originaire de Thessalie, Janus est accueilli par Camèse avec qui il partage un royaume dans le Latium. Il s'installe siur la colline qui va porter son nom, le Janicule. Sa femme, Camisé ou Camasséné, engendre des enfants dont Tiber, qui donnera son nom au Tibre. Après le mort de Camèse, il règne seul sur le Latium et y accueille Saturne chassé par Jupiter.
L'âge d'or :
Premier roi, Janus fait régner l'ordre. C'est un véritable âge d'or : les hommes sont bons, la richesse abonde, le pays vit en paix. Janus invente la monnaie, la culture du sol et la législation.
Après sa mort, Janus est divinisé et assure la protection de Rome. Quand Romulus et ses amis enlèvent les sabines, les Sabins attaquent la ville. La fille du gardien du Capitole trahit ses compatriotes et laisse le passage aux ennemis. Ceux-ci entreprendront de monter sur les hauteurs. Ils vont l'emporter, quand Janus fait jaillir une source d'eau chaude qui les terrifie et leur fait rebrousser chemin.
Depuis ce jour, le temple de Janus reste ouvert en temps de guerre afin de laisser au dieu la possibilité d'agir. Il est fermé en temps de paix.
Après la fondation de la République, une des fonctions royales est conservée, celle de rex sacroum ou rex sacrificiculus. Le prêtre investi offre régulièrement des sacrifices au dieu.
"Quelles que soient les choses que tes yeux te font voir, ciel, mer, nuage, terre, elles sont mon domaine et restent dans ma main. Mon office est de garder le vaste monde" (Ovide. Les Fastes).