Un souvenir, finalement, c’est comme le bout d’une ficelle fragile qu’on tire et qu’on extrait peu à peu d’un écheveau en contenant un nombre incalculable d’autres. Un mot, une image, un son, une odeur, …, ou simplement un rapprochement d’idées, et il se déroule, peu à peu, avec quelquefois une rapidité et une précision étonnante; d’autres fois, le fil est plus hésitant, plus mou, plus flou, obligeant à des efforts pour en rassembler les brins. Il semble que la reconstruction du souvenir suive le même chemin que celui qui a abouti à la perception puis à la mémorisation des éléments peuçus dans les diverses catégories d’activités cognitives engrammées dans le cerveau.
En fait, on reconstruit un souvenir, plus ou moins facilement, plus ou moins fidèlement, car dans cette reconstruction, des confusions peuvent se produire. Il s’avère qu’elles sont plus fréquentes qu’on ne le croit. On se rend compte de cette “reconstruction” lorsqu’on a un nom “sur le bout de la langue” et que jaillissent des approximations, la plupart du temps suivies d’un “non, c’est pas ça“. Généralement, c’est en se remémorant le contexte dans lequel on a vu la personne ou prononcé ce nom la dernière fois que la mémoire revient; quelquefois, c’est en n’y pensant plus…
Qui dit reconstruction dit chemin ou processus, avec ses bifurcations ou ses carrefours, ses impasses, ses autoroutes, ceux des routines tellement intégrées, que nous avons tellement utilisées, qu’elles n’exigent aucun effort de réflexion, telle la lecture ou l’écriture ou tant d’autres gestes, mentaux ou physiques que nous effectuons quotidiennement.
Mais, si on y réfléchit, la façon dont on se souvient éclaire celle par laquelle on a mémorisé. En réalité, ce sont nos actions que nous retenons et non pas ce que nous voyons, entendons ou subissons: ce sont les actes volontaires, raisonnés ou affolés, sereins ou stressés que nous emmagasinons en mémoire, le reste (les informations proprement dites) y étant rattaché et se répartissant dans les différents champs symboliques que nous avons déjà bâti. Car la mémoire n’est pas un sac de vrac ou s’entassent nos expériences. Comment s’organise-t-elle ? D’abord en fonction du sens que nous donnons à l’action, ou plutot à l’interaction avec telle ou telle partie de nos environnements.
Le sens et les activités… Le même phénomène vécu en situation de stress ou de crainte, sans parler d’une peur intense, ne s’organisera pas en mémoire de la même façon que s’il est perçu en observateur attentif. La même information recueillie à travers telle ou telle autre activité intellectuelle se mémorisera différemment. La même expérience aboutissant à un résultat gratifiant ne se mémorisera pas de la même manière que si ses conséquences sont négatives.
C’est en fonction du sens donné et des activités que les différents “éléments”, les informations ou parties d’information, vont se répartir, obligeant à une quête pour reconstruire un souvenir global. Nous pouvons donc dire que la manière dont nous apprenons induit l’efficacité et la fonctionnalité des “re-mémorations”. Et cela a des retombées pédagogiques certaines.
- Ah le Spectacle… Sitôt élu, notre Président fermait Sangatte, à la grande joie de J. Lang. Deux ans après, il fait fermer la jungle de Calais (Libération). Un peu de mercurochrome sur un mélanome ? Et qu’on ne se méprenne pas, je ne compare pas l’immigration, même clandestine, à un cancer.
- Sécurité sociale, face aux 20 milliards de déficits annoncés pour 2009, “La cour des Comptes penche pour une hausse des cotisations”. Libération. Enfin ?
- La Banque mondiale est bien une banque, surtout lorsqu’elle s’intéresse au climat. Le Monde.
- Nice-Matin toujours plus au service de C. Estrosi ? Rue 89.
- J. Lang toujours plus sarkozyste. Marianne.
- Comment conserver ou augmenter ses bonus quand on est trader ? De multiples solutions existent puisque la régulation financière n’a pas avancé d’un pas. Marianne.
- Réforme des collectivités locales. Le dossier du Monde, ici, là et là. La tentative sarkozienne d’effectuer, sur cette réforme indispensable, la même escroquerie démocratique qu’avec le redécoupage électoral.
- L’innénarable B. Kouchner: “Créons une contribution volontaire sur les transactions financières”. Le Monde . Pourquoi ne pas aussi simplement demander aux violeurs de respecter les femmes, aux voleurs restituer leurs larcins et aux pédophiles de s’abstenir.. ?