Barack Obama est, par formation, un juriste. Quel type de juriste ? se demande un article un peu ancien (The Visionary Minimalist) :
J’apprends qu’il y a deux écoles juridiques. Les visionnaires qui veulent bousculer le monde pour faire le bien, et les minimalistes, qui jugent que nous avons tous une part de vérité et qu’une décision doit respecter chacun et ses coutumes.
Barack Obama semble un minimaliste. Ce qui en fait, paradoxalement, un visionnaire, puisque être un président minimaliste c'est vouloir réconcilier l’ensemble de l’Amérique, ce qui est assurément un rêve de géant.
Curieusement cette analyse, qui date de l’élection, âge agiographique, d’Obama, me l’a fait reconsidérer. Je pensais sa volonté de consensus une parole en l’air, convenue, sans conséquence, de politicien. Et s’il voulait vraiment unir l’Amérique ? Si c’était pour cela qu’il reste calme dans l’adversité ? Et s’il voulait construire un monde dans lequel ses parents auraient paru un couple ordinaire ?
Pour lui, la réconciliation c’est le changement.
Mais, il paraît déchaîner la haine. À tel point que le Président Carter suspecte une manifestation de racisme, que des interviewés du correspondant local de la BBC expliquent comme un refus de l’égalité économique noir / blanc (How Carolinians see the race row).
A force de voir de la manipulation partout, j’en viens à m’interroger sur ce que signifie cette haine. Imaginons qu’elle ne soit pas spontanée. Qui peut-y avoir intérêt ? Depuis Nixon les Républicains jouent l’Amérique d’en bas contre celle d’en haut. B.Obama ne met-il pas dangereusement cette stratégie en péril ?
Compléments :
- Sa vision serait-elle outre une Amérique réconciliée, repliée sur elle-même (Bouclier antimissiles et autarcie américaine), qui ne serait plus agissante mais commerçante (Obama et l’Europe) ?
- Cette vision (possible) et la tradition américaine : Et l’Amérique créa le monde à son image…