Les lecteurs habitués du site se souviennent probablement qu’il y a environ un an, nous avions publié le test d’un jeu édité dans la série des « Commander » par Slitherine Strategies, consacré à la période napoléonienne : Napoleon at War. Si ce titre n’avait pas laissé un souvenir impérissable, son caractère accessible, sa simplicité ainsi que son habillage agréable, en faisaient cependant un excellent wargame stratégique pour les débutants. Les grognards, quant à eux, pouvant éventuellement tuer le temps de façon épisodique avec lui, sans pour autant renier totalement leur vénération pour l’empereur. Comment le logiciel a-t-il évolué, au fil des patches successifs, depuis sa mise sur le marché ? Telle est la question justifiant les quelques lignes à venir. La vie d’un jeu ne s’arrêtant pas juste après la parution de son test, nous vous proposons le suivi du produit, tout comme certains éditeurs s’y emploient. Notre service après-vente, en quelque sorte.
En installant de nouveau un jeu, un an après l’avoir mis de côté, on est souvent aussi impatient qu’au premier jour, lors de l’ouverture de la jolie boîte. Même si cet instant solennel, plein de réminiscences enfantines articulées autour de Noël, à perdu presque tout sa magie depuis l’avènement des boîtiers DVD ; mais c’est une autre histoire. La sensation de découverte fait place à des attentes plus sereines. Souvent liées à l’idée que l’on peut se faire des changements apportés par l’application des différents patches, publiés dans l’intervalle. Appliquer un nouveau patch ! Cette action, d’apparence anodine, relève aussi bien souvent du rituel, pour nous, les joueurs. Alors, quelles sont les nouveautés, en ce qui concerne Commander NaW ? Force est d’admettre qu’à première vue, elles se font bien discrètes. Aucune fantaisie visuelle ou sonore, aucun scénario nouveau. Pas d’avantage d’éditeur de jeu ni même de boutons inconnus, susceptibles d’agrémenter l’interface graphique. Bref, côté cadeaux de Noël, boules et sapin, le bambin militariste sera terriblement désappointé !
Toujours aussi distrayant, le jeu ne posera guère plus de difficultés aux débutants, malgré une I.A. légèrement mieux armée et un équilibre du gameplay plus gratifiant.
Il faudra se référer au fichier récapitulant l’historique des patches (en anglais et sur Internet), pour parvenir à discerner les subtiles modifications apportées au système. Concernant majoritairement des corrections d’équilibrage, sont cependant listées quelques améliorations dédiées à l’optimisation des capacités de l’I.A.. Au niveau de difficulté normal, si effectivement il semble apparent que la balance entre les protagonistes est meilleure, on ne peut cependant reconnaître un surplus d’intelligence au logiciel. Ainsi, alors que le patch 1.05 était sensé limiter les mouvement erratiques des unités navales contrôlées par l’I.A., ma propre expérience dans un scénario comme celui impliquant la coalition Grande-Bretagne – Espagne – Portugal, en 1808, montre qu’il n’en est rien. L’anglais continue de déplacer ses frégates en Méditerranée -et ailleurs- sans grande cohérence. Négligeant de couler un transport endommagé ou préférant naviguer plein Nord, alors que mes transports étaient en vue des troupes hispaniques stationnées dans Valence, plus au sud. Les armées portugaises et espagnoles semblent tout autant perdues dans la péninsule et divaguent sans but manifeste. Quand elles ne font pas du camping !
Une victoire totale après quatre-vingt tours mais en faisant durer le plaisir, face à une I.A. encore -trop- perfectible.
Reprenant les notes de mon test paru l’an dernier, j’ai donc cherché ce qui avait clairement changé, quels défauts, qui m’avaient semblé évidents, se trouveraient rectifiés ou gommés dans cette version mise à jour. Reprenons, dans l’ordre. L’affichage stagne toujours dans une résolution moyenne trop basse, tandis que le mode fenêtré attend encore de bénéficier des possibilités normales associées à cette représentation visuelle. Toujours pas de cadre à la fenêtre donc et pas d’avantage de boutons permettant de la minimiser. Aucuns changements visuels ou sonores en ce qui concerne la carte et l’interface, nous l’avons vu. Côté gameplay, toujours les mêmes lacunes et manquements. Pas d’annulation du coup précédent ; l’artillerie bombarde invariablement sur trois hexagones ; la météo demeure transparente pour les distances de repérage ; les navires ne peuvent toujours pas s’abriter dans les ports ; aucun marqueurs ami/ennemi n’a été ajouté et bien sûr, rien de neuf en ce qui concerne les scenarii ou un éventuel éditeur de données. Qui plus est, certains bugs graphiques subsistent, ainsi qu’une propension aux fuites du côté de la mémoire, après plusieurs dizaines de tours consécutifs. Il semble également que les temps de réflexion de l’I.A. aient augmentés. Pour tout cela, la note ne changera donc pas et c’est fort regrettable. Restent le polissage des acquis, ainsi que les progrès supposés de l’intelligence artificielle.
Seuls les russes seront plus coriaces et résilients mais c’est principalement la météo qui fera le gros du travail défensif…
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