Les Allemands et les Irlandais sont ceux qui subissent le plus de conflits professionnels. Les raisons sont propres à chaque pays.
Loin de la réputation de salariés rigoureux et disciplinés, les Allemands sont ceux qui se querellent le plus au travail. Ils consacrent chaque semaine 3h20 à se disputer, à égalité avec les Irlandais selon une enquête menée en mai 2008 dans neuf pays par OPP, cabinet européen spécialisé en psychologie du travail. Viennent ensuite les Américains (2h50) puis les Français, les Britanniques et les Danois (1h50) tandis que les Néerlandais sont les plus pacifiques (55 minutes). Ces résultats ont été obtenus auprès de 5 000 salariés qui ont évalué eux-mêmes le temps passé aux conflits (comprenant aussi les échanges avec la direction et les ressources humaines consacrées à ces mésententes).
Manque d’honnêteté en France, stress en Allemagne
Il faut noter que ces relations conflictuelles n’opposent pas seulement managers et subordonnés (24% des cas). Elles mettent d’abord aux prises des personnes situées en bas de la hiérarchie (34%) tandis que les luttes au sommet, entre managers, ne représentent que 20% des cas.
De façon générale, les disputes proviennent des chocs de personnalités et d’égo (49%), du stress (34%) et de la surcharge de travail (33%). Mais chaque pays cultive des raisons propres à ces altercations professionnelles. En France, c’est le manque d’honnêteté qui est invoqué (36%), au Brésil, un choc de valeurs, en Grande-Bretagne, un problème d’égo. Aux Etats-Unis, ces mésententes trouvent leurs origines dans une incompréhension entre les communautés présentes au sein de chaque entreprise. Enfin, les Allemands, champions du monde des fâcheries professionnelles, sont tout simplement trop stressés.
25% d’arrêts-maladie et d’absentéisme
Ces conflits aboutissent à des insultes et des attaques personnelles (27%), des arrêts-maladie et de l’absentéisme (25%), des conflits entre services (18%), des démissions (18%), des licenciements (16%) voire l’abandon de projets (9%).
«Ce qu’il faut aussi relever dans ces résultats, c’est que c’est en France où l’on forme le moins les personnes au conflit», souligne Antony Erb, directeur OPP France. Cet organisme accompagne, il est vrai, les entreprises dans la résolution de ces tensions entre personnes… Tandis que les Français ne sont que 27% à avoir bénéficié d’une telle formation, ils sont 57% d’Américains et 68% de Brésiliens à être parés aux disputes.
Source : Le Figaro
Comme vous avez pu le noter, les altercations professionnelles en Grande - Bretagne sont principalement dues à un problème d’égo. Dernière exemple en date : les frères Gallagher.
Oasis - Don’t Look back in Anger
http://www.lagrandedepression.com/wp-content/uploads/music/dontlookbackinanger.mp3