Loin de la tendance des journalistes à essayer de voir qui a vendu un site obsolète et bouseux à Ségolène Royal, cette mésaventure m’a donné l’idée de fouiller un peu les origines de desirsdavenir.org. Et puis, tant que j’y étais, j’ai aussi regardé sarkozy.fr. Alors j’ai pris ma pelle, et j’ai effectué une plongée archéologique intéressante au début de l’existence web de ces 2 personnages et dans l’existence de ces supports de campagne présidentielle de 2007.
Il s’agit du premier (et certainement dernier) article politique sur ce blog. Mais vous m’en direz des nouvelles.
Une Royale connerie
Il y a un peu moins de 2 jours, Ségolène Royal lançait la nouvelle version de son site desirsdavenir.org. Un site à la création graphique, la conception fonctionnelle et l’ergonomie datant de la fin des années 90. Et forcément tous les professionnels de la toile, prenant la nullité du site comme une attaque personnelle, l’ont massacré en règle. Libé se moque (Ségolène Royal conquiert la LOLitude), LeMonde rigole moins (Relooking extrême pour Desirsdavenir.com), et l’Express ne rigole pas du tout (Ségolène Royal, les camarades et le compagnon), les blogs sont intarissables, ça twitte encore toutes les 2 minutes et les parodies se multiplient (le générateur de site désir d’avenir, désir d’endive, le concours meme desirs d’avenir, desirsdefail.fr) et je vous conseille même une vidéo à hurler de rire (bravo MrLam).
Alors la responsabilité est-elle du côté de l’agence arnaqueuse ou de Royal ? J’ai déjà tranché cette question (lire la faute à l’annonceur (qui paie et qui doit se faire conseiller avant d’acheter n’importe quoi). Car oui, Ségolène aurait du se faire conseiller par quelqu’un de compétent avant de refondre son site n’importe comment.
Mais arrêtons de nous moquer de la bécasse Royale, le nazillon Hortefeux n’a pas fait mieux. Par contre cet épisode navrant (pour le PS en tout cas) m’a donné brusquement envie de replonger dans les sites web des 2 principaux candidats à la Présidence de 2007. J’adore en effet faire l’archéologue du web, on apprend souvent des choses sur la psychologie des dinosaures.
Petite plongée dans le web des politiques candidats
L’outil principal quand vous voulez commencer à creuser l’histoire du web, c’est Internet Archive, un site qui se propose d’être une sorte de mémoire du web (pas toujours absolue, mais assez fiable néanmoins quand vous explorez un sujet).
Je me suis donc amusé à comparer les sites de campagne www.sarkozy.fr et www.desirsdavenir.org juste pour voir. J’espère que ça sera assez lisible, mais sinon, cliquez sur l’image pour récupérer le schéma sur Flickr.
Le résultat est assez intéressant et montre d’un coup d’oeil les différences de perception et d’investissement sur ce média. Il serait utile de faire une véritable étude en profondeur (avec relevés d’influence), mais je n’ai pas le temps (demandez à vos amis chercheurs qui sont payés pour ça).
Mais vous, vous en tirez quoi comme conclusion sur ce shéma ?
PS : Je tiens à remercier Tanek pour ses sources et lesOuRs pour les bières.
PS2 : Je tiens également à dire cet article ne porte absolument pas sur les programmes racoleurs que ces ex-candidats à la présidentielle ont essayé de vous faire gober. Et même si je peux être radicalement anti-UMP (comment apprécier ceux qui ont forcé la loi Hadopi et laissé courir la scientologie ?) ce n’est pas pour ça que je vais apprécier Madame Royal.