Le conseil des ministres a adopté le 9 septembre un projet de loi visant à créer un ‘défenseur des droits’ et supprimant ainsi le défenseur des enfants et la commission nationale de déontologie de la sécurité
Cette annonce pour le moins subite, sans débat ni consultation, de la suppression de deux institutions est incompréhensible tant elles ont fait la preuve de leur utilité depuis leur création en 2000 par le gouvernement socialiste de l’époque.
En réalité, on peut craindre que cette suppression soit purement politique. En effet, la Défenseure des enfants paie sans doute ses prises de positions sans concessions prise notamment sur les enfants retenus en centre de rétention. La CNDS pourrait quant à elle être sanctionnée pour avoir fait preuve de vigilance sur le comportement des forces de police et sur la situation pénitentiaire.
Comme le rappelle un communiqué du PS, « l’existence d’autorités indépendantes, ayant la capacité de porter une appréciation critique sur l’action gouvernementale, est insupportable à Nicolas Sarkozy ».
Ce dernier, se souciant peu de l’état de droit, continue de détruire un à un les contre-pouvoirs. Bien peu subsistent aujourd’hui, et pour combien de temps?
Nicolas Cadène