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L'été des séropositifs : Crise financière dans le Nord pour Ben de Valenciennes (papamamanbebe.net)

Publié le 17 septembre 2009 par Survivreausida



  • Écouter: L’été des séropositifs : Crise financière dans le Nord pour Ben de Valenciennes (MP3, 3.2 Mo)

Reda : Je vois qu’on a un autre appel, avec une ponctualité valenciennoise presque égale à la ponctualité suisse. Bonjour et bienvenu à Survivre au sida.

Ben : Bonjour.

Reda : Comment ça va Ben ?

Ben : Eh bien je suis ravi de vous rencontrer, je sors de la fête de l’Humanité, où j’ai apprécié la solidarité des pères, des grands quoi, et des anciens, quelles que soient les assos, cette solidarité de convergence. Et puis j’ai trouvé ça formidable qu’on puisse parler du Maroc, de la Tunisie, de la banlieue, de toutes nos histoires, ça a été super.

Reda : Alors Sandra a préparé des questions pour toi, je lui passe la parole....

Sandra : Bonjour Ben, comment s’est passé ton été ?

Ben : Mon été, bah voilà, c’est la crise financière, pas beaucoup d’argent, monopole de certaines grandes structures sur des conforts de vie, monopole de certaines grandes structures sur l’envie de faire participer les familles, à pouvoir s’extérioriser de la maladie de tous les jours. Monopole de tout ça, et aujourd’hui on en a pas bénéficié, malgré le fait qu’on a été des précurseurs, nous, associations de Survivre au sida. Je ne sais pas comment te dire, mon été, je l’ai à la fois bien et mal vécu. Sur notre territoire, ça va, on a des assos qui ont répondu présent et qui ont permis à des familles, et des enfants, de pouvoir bouger.

Reda : Juste pour rappeler, Ben, tu n’as pas bougé de Valencienne, tu y as vécu et y vis ?

Ben : Dans le 59, j’ai pris l’habitude de dire le "Borloo-Land"....

Sandra : Alors je sais que tu as participé à la 4e rencontre des parents et futurs parents vivant avec le VIH, qu’est ce que tu retiens de cet événement ?

Ben : Ce que j’en retiens, c’est qu’enfin, enfin, il était temps, la prévention par la thérapeutique peut exister, et qu’enfin, on peut faire des bébés, enfin, enfin, il est temps qu’on nous enlève le masque de l’enfer, mais par contre à la rentrée de septembre, j’ai été vachement déçu part une affiche de prévention allemande avec Hitler, Saddam Hussein, tout ça, Staline et tout le bataclan, comme si on était des virus-man, des dictateurs, et je trouve que les associations nationales n’ont pas réagi assez vivement et que nous même, en tant que comité des familles, on ne l’a pas assez dénoncé. Et puis après, y a la grippe A, mais là je suis en train de comptabiliser. La grippe A, c’est vaccin pneumocoque, c’est vaccin-ci, c’est vaccin-ça, et donc on va te faire un paquet cadeau de trois vaccinations : Pneumocoque, pour ceux qui ont des problèmes de pneumonie liés au VIH, Grippe saisonnière et Grippe A. Voilà, alors moi j’ai entendu un médecin dire, "oh la la, les laboratoires, ils vont être contents", j’ai eu l’impression qu’elle était contente de fournir du vaccin. Voilà.

Sandra : Et si tu avais un projet pour le comité, de quelle façon tu voudrais participer ?

Ben : Si j’ai un projet pour le comité, j’ai envie de dire que je soutiens un grand jeune homme et son projet "grand frère", qui est basé sur une philosophie de l’auto-support, et que je me rends compte à l’heure actuelle qu’il y a beaucoup d’associations qui prétendent parler pour nous, qui tentent d’établir des convergences avec nous, et je dis que l’auto-support est un des modèles : "Soit tu te bouges le cul, soit tu ne te bouges pas le cul". Moi je suis pour une république laïque, pour une république où tout le monde vient apporter ses idées.... J’ai envie de dire que le projet de demain, c’est de montrer et de démontrer qu’à travers les femmes qui portent votre association, parce que je parie que parmi les personnes qui portent votre association, il n’y a que des femmes, n’y a pas beaucoup d’homme.

Reda : Mais si, je ne suis pas d’accord. Yann ?

Yann : Pas d’accord.

Reda : Mais vas-y, continues, on t’écoute.....

Ben : OK, ce que je suis en train de dire c’est qu’il faut avancer absolument sur des trucs qui nous titillent, où on a fait des expériences de vie, , où on se dit "Arrêtez de déconner, ne merdez pas, faisons en sorte que tous ensemble on va au devant et qu’on avance".

Yann : C’est très bien, tu me permets de rebondir Ben, tu dois connaître la formule que le comité a montée avec, une fois par mois, la rencontre des grandes sœurs, à ce sujet-là, on est en train de mettre en place la rencontre des papas et futurs papa, et ceux qui voudraient avoir un enfant en étant un couple séro-différent, et j’espère que sur Valencienne, tu prendras le modèle, où que tu viendras nous donner des coups de main en tant que papa, que tu es....

Reda : Alors on va parler de cette histoire de papa, et Ben, sachant que tu es là aussi concerné ? Avant un peu de musique, ça s’appelle "Ni racaille, ni victime". On revient après parler entre papa, même si Nabila et Tina sont les bienvenues, mais on a tout de même 4 papas en ligne, à toute suite….


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