Maxime Brunerie s’est exprimé ce matin sur les ondes d’Europe 1. Libéré le 3 août dans la plus grande discrétion, c’est la première déclaration publique du jeune homme de 32 ans depuis son arrestation. Il avait tenté de tirer sur Jacques Chirac le 14 Juillet 2002 sur les Champs-Elysées.
L’ancien militant d’extrême droite, un temps encarté au Mouvement National Républicain (MNR), est revenu dans son interview radiophonique sur son geste et son incapacité à l’expliquer. « Il faut que je vive avec, dans un coin de ma tête, qu’un beau matin j’ai tiré à froid sur quelqu’un que je ne connaissais absolument pas et qui ne s’en est pris ni à moi, ni à aucun de mes proches. C’est pas tous les jours facile de vivre avec ça sur la conscience » celui qui admet avoir « complètement pété les plombs ».
Pour Maxime Brunerie, c’est son rythme de vie, déséquilibré et incessant, la première cause de ce dérapage funeste. Une routine enivrante qui l’a isolé de toute « vie sociale », comme il le souligne « dans le pétage de plomb y avait un coté « regardez moi, je suis tout seul ». Il y avait une part de roue libre, de narcissisme complètement incontrôlé ».
Transformé par son expérience carcérale, Maxime Brunerie affirme être « revenu sur terre » et veut tourner la page. Si le jeune homme affirme ne pas pouvoir oublier cet épisode de sa vie, les choses sont heureusement « en train de se ranger. Le temps passe (…). Le quotidien reprend le dessus ».
Libéré depuis le 3 août de la prison de Val-de-Reuil, dans l’Eure, Brunerie souhaite aller de l’avant, nourrir des « espoirs, des aspirations ». « Un peu comme tout le monde » conclut-il.