Nouveaux Indiens

Publié le 10 septembre 2009 par Theoma




Nouveaux Indiens

Jocelyn Bonnerave

« N'essayer pas de changer le monde, ce serait pire... »

Voici un livre qui ne laisse pas ses lectrices indifférentes (pourquoi mettrais-je « lecteur » étant donné que tous les avis que j'ai lu ont été rédigés par des femmes ? Ah oui ! En raison de la grammaire française qui exige que le masculin l'emporte à chaque fois. Il est vrai que le pronom de « 100 femmes et un chien s'en vont » est « Ils s'en vont. » Pourtant, ne sommes-nous pas toutes des chiennes ?).

Aïe aïe ! Je digresse, Jocelyn Bonnerave m'a contaminée ! Revenons donc à cette lecture qui charme, horripile, interroge, dégoûte, déroute, surprend et qui tente de démontrer que nous restons, malgré nos airs civilisés, des sauvages.

Pour ma part, je n'ai pas ressenti grand chose. A vrai dire je me suis dès le départ profondément ennuyée. Le style « halluciné sous acide » m'a très, mais alors très, vite lassée.

« Elle tisse, ses doigts aussi agiles que sales, parce que l'ambre, l'hiver, ça protège de la gorge et les bronches. Il faut prévoir : jusqu'à Noël, elle chante tous les soirs à L'Opéra de San Francisco, elle dit je suis Carmen pour un million de spectateurs droit dans les yeux m'entame l'air du toréador prends gaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarde à toi ! En français dans le texte et là ça s'enchaîne dans ma tête en français en anglais qui n'a jamais jamais connu de loi parce qu'en attendant, après un été magnifique, elle est rouge homard qu'elle ne mangera plus jamais jamais bye bye omelette au lard homeless à l'américaine nouveau Peaux-Rouges plus besoin de leur voler l'espace l'ont perdu tout seuls, campus camping sauvage, enfants de bohème même plus tipi avec bouh bouh sur la bouche sous des couvertures sales, sale temps pour un anthropologue »

« Thanksgiving, donne, donne, donne, merci donne, film plastique de conditionnement orange, c’est des oiseaux géants gelés après quelques séances de body building immobile (pilules roses ovales et bleues rondes), grosses cuisses froides et bel abdomen, c’est un grand corps noir dans sa dernière maison en bois j’entends quelque chose comme du jazz, dedans comme dehors c’est plainte contre plainte j’ai fait j’ai gronde j’ai mort je chante si beau d’enterrer quelqu’un, taisez-vous Oh Lord, c’est écrit ne jamais rompre la chaîne du froid ».

Un moment de lecture bien étrange, un auteur que je ne suivrais pas mais...

Il faut de tout pour faire un monde et chacun ses goûts...

Elles ont aimé : Cathulu, Lou,  Papillon, Kenza...

Elles sont moins ou bcp moins emballées :  Sassenach,  Marie-Lo,  Sylire,  Saxaoul,  Doriane...                                      


Un livre lu grâce à...


, Merci Suzanne !



Seuil, 169 pages, 2009