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Le côté sombre des feux d’artifice

Publié le 17 septembre 2009 par Raymond Viger

Le côté sombre des feux d’artifice

crédit photo : ComputerHotline

Si les feux d’artifice marquent le début des festivités estivales au Québec, ils sont aussi synonymes de pollution… et de risques pour la santé! Un «revers de la médaille» souvent ignoré par le public, mais qui commence à ternir l’image des spectacles pyrotechniques.

Une étude, publiée cette année dans le journal Environmental Science & Technology, révèle qu’après l’éclatement de feux d’artifice, on retrouve de 24 à 1068 fois plus de perchlorate dans les eaux environnantes, selon le nombre et la qualité des fusées utilisées. Or, l’inhalation de perchlorate – un dérivé du chlore, qui apporte l’oxygène nécessaire à la combustion des fusées — ou la consommation d’eau contaminée peut entraîner des troubles de la thyroïde. Et ce n’est pas tout: les colorants utilisés dans les fusées contiennent des métaux lourds qui peuvent contaminer l’environnement tandis que les fumées qui s’en dégagent peuvent causer des troubles respiratoires…

À quand des feux écolos?

Forts de ce constat, de nombreux chercheurs travaillent désormais à la fabrication de fusées moins polluantes. C’est le cas de David Chavez, du Los Alamos National Laboratory de New Mexico, qui vient de développer des fusées sans perchlorate et contenant un combustible moins dommageable. «En explosant, ces fusées produisent aussi moins de fumée susceptible de ternir les couleurs, et nécessitent donc moins d’agents colorants», explique le chercheur, dont les produits sont déjà utilisés dans des spectacles intérieurs.

Du côté de l’International des feux Loto-Québec, l’aspect environnemental commence aussi à être pris en compte. «C’est la première année que nous décernerons une mention spéciale pour l’introduction de technologies vertes et du respect de l’environnement», explique Martin Roy, porte-parole de la Ronde. «Notre directeur technique a le droit de retirer des produits qu’il jugerait trop fumigènes, par exemple. Mais les firmes en compétition utilisent en général les produits les mieux conçus, qui sont aussi les moins polluants», ajoute-t-il.

Et pour la première année, le programme de l’événement porte aussi une mention indiquant que «le panache de fumée peut incommoder certaines personnes sensibles». Espérons que nous pourrons bientôt applaudir des fusées rouges, bleues ou dorées, qui auront toutes le label «vert»!


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