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Le mérite, gagner au mérite en France, vous y croyez encore?

Publié le 17 septembre 2009 par Philippejandrok

Mérite et méritocratie, la nouvelle mode de l'Élysée.

Depuis la crise on s’interroge sur le mérite de certains qui leur vaut des parachutes dorés et des stocks options perçant le plafond de la conscience tellement les sommes sont élevées pour un modeste employé.

Des questions se posent, ces directeurs ont-ils raison ou tors d’imposer une rétribution au mérite lorsque cela fonctionne dans le sens du succès et d’une augmentation sensible du capital de l’entreprise, et qui ne risquent absolument rien s’ils enregistrent des pertes monumentales ?

Et puis il y a le bon mot du Président de la République sur le mérite qui sonne faux comme un cor de chasse dans lequel on soufflerait dans l’eau. Si on devait récompenser ou châtier les ministres  du gouvernement au mérite, mais il faudrait nécessairement virer toute l'équipe UMP, car les résultats sont particulièrement catastrophiques.

Les seuls qui trouveraient grâce à mes yeux sont ceux qui s’occupent de sa communication et qui sont très forts pour entretenir le mensonge que tout va bien et que la relance est déjà amorcée, mon œil ? Mais, c’est ce qu’ils prétendent et ce que la presse à la solde de l’Élysée ne fait qu’entretenir, vive la liberté de la presse en France.

Et puis cette idée de mérite dans les entreprises de service comme la TV que je connais très bien, mais c’est à, pardonnez-moi l’expression, c’est à « pisser de rire » ou à pleurer.

Dites-moi combien de personnes méritantes ai-je vu profiter des largesses de la Direction de la chaîne dans laquelle j'ai eu la chance de travailler ?

Hum ! Laissez-moi réfléchir, aucune, oui aucune.

Allez, quelques exemples pour vous enrager un peu :

Je connaissais une dame un peur forte, pour ne pas dire énorme, secrétaire de son état, peu sympathique, qui vivait seule avec sa fille, son frère travaillait à la sécu et bien, vous me croirez ou pas, presque systématiquement une semaine par mois, elle se faisait porter malade grâce aux conseils avisés de son frère et à sa protection.

Depuis des années elle a instauré cette pratique, et le pire est le regard qu’elle porte sur les autres, ceux qui sont malades une fois par an, en les traitant allégrement de feignants. Cette grosse limace utilise le système et ne supporte pas de voir d’autres qu’elle-même profiter du système de santé lorsque c’est justifié, il est certain qu’elle ne souhaite qu’une chose, conserver ses privilèges, tolérés par l’administration. Si cette société axait sa rémunération au mérite, cette personne ferait la queue depuis longtemps dans les files du Pôle Emploi.

Un autre exemple, j’ai connu un jour un jeune stagiaire charmant, très agréable, bien éduqué, qui passait de service en service pour en apprendre le fonctionnement de la chaîne et puis, du jour au lendemain, il est devenu chef de service, une promotion éclaire, passant devant ceux qui travaillaient dans le service en question depuis des années et les faisant passer pour les derniers des imbéciles.

Ce garçon est passé chef de service mais pourquoi me direz-vous, mais simplement parce qu’il était le cousin d’un des directeurs de la chaine. Voilà encore une notion du mérite que nous avons en France. Le même directeur qui avait engagé une blondasse minable qui plantait la chaine par des actions déplorables mais qu’il sautait dans la salle de la photocopieuse lorsqu’il était en rut.

Une fille qui ne connaissait absolument rien au cinéma, aucun diplôme, rien, était entrée à la TV en tant que secrétaire, pistonnée par son oncle, chef d’une Unité Documentaire. Il ne lui fallut pas longtemps pour obtenir la tête d’un service cinéma, alors qu’elle n’y connaissait sincèrement pas grand-chose.

Une responsable de service, hautement incompétente, encore une, qui avait eu une promotion canapé, était passé de simple secrétaire à chef de service, cet exemple là se reproduit avec la régularité d’un métronome.

Le mérite, le mérite, le mérite…

Une autre qui avait commencé au Service téléspectateurs, à répondre au téléphone est aujourd’hui chef d’un service, ses diplômes ? Hum, laissez moi réfléchir, un deug inachevé en lettre.

Il y a d’autres exemples de personnes ne possédant même pas le BAC qui finissent également à des postes importants, d’autres encore avec simplement un DEUG, qui, à force de sortir les chiens du patron, de lui garder ses gosses lorsqu’il va baiser sa chef de service, son ancienne secrétaire, d’autres secrétaires sans qualification qui passent Rédactrices, sans la moindre compétence en la matière ; les exemples d’injustice à la TV, mais il y en a tellement, et les bons élément on en fait quoi, et bien on les vire parce qu’il ne font pas bien dans le paysage, la méritocratie c’est en France, le nivellement de la médiocrité par la médiocrité, cela en devient atterrant.

Combien d’employés véritablement méritants sont-ils laissés pour compte ? Combien ? Je n’ose même pas y penser, en tous les cas, je dois vous avouer que mon expérience à la TV avec ces pratiques qui se perpétuent m'ont appris ce que le pouvoir entre les mains des médiocres peut faire comme dégâts.

Alors SVP, cessons ses histoires de mérite et de méritocratie, car ils sont nombreux les employés qui voient leur mérite traîné dans la boue.

J’ai un ami qui travaille depuis 25 ans dans une banque, à chaque fois qu’on lui donne une agence classée parmi les dernières de la région, il les remonte dans les dix premières en un an à peine, il a fait des conférences à Paris, a été applaudi pour ses idées, sa réactivité, il a fait gagner de l’argent à l’entreprise en mettant en place des systèmes auxquels personnes n’avaient jamais pensé, on lui a promis monts et merveilles, des augmentations, des situations avantageuses, et bien, malgré ses compétences avérées et les encouragement du « board », il ne bénéficie de rien, il est laissé à la traîne et il s’interroge sur sa présence dans une entreprise vieillissante qui stocke des noisettes dans des trous d’arbres pourris.

En italie, on a bien vu la méritocratie avec les petites amies de Monsieur Berlusconi. Par sa seule volonté, il en fait, qui une Députée, qui une Députée Européenne et tout cela grâce a la méritocratie sur la litière :

- Signore Cavaliere, une petite gâterie contre une fonction ministérielle ?

- Lo fasciamo cosi, tu m'en fait plusieurs et je te fais des putes hey! Pardon, je te fais députée...

Mais abstenons nous de juger qui sait ce que nous ferions dans cette situation, enfin moi je sais, mais vous, le savez vous ?

Les diplômes pourquoi faire, si l on peut réussir avec ce que la nature a donné aux femmes, leurs attributs et leurs capacités a s en servir.  Voilà a quoi sert le mérite qui satisfait « il cavalière » et l’on constate amèrement que ce système promotionnel touche toutes les couches de la sphère politique, industrielle, culturelle...

Allez, passons à la Formule 1 avec le groupe Renault et son directeur Monsieur Flavio Briatore et son directeur technique Pat Symonds. Flavio Briatore le bon ami de Sylvio avec lequel il partage certaines conquêtes féminines et qui demande à un de ses pilotes, Nelson Piquet Jr, de provoquer un accident au Grand Prix de Singapour en 2008 pour permettre à Fernando Alonso de remporter la victoire.

Ah le mérite des champions, même gagner au mérite devient impossible, elle est belle la société dans laquelle nous vivons.

Alors, où est la méritocratie ? Que fait-on du mérite avéré, prouvé ? Et bien rien si l’on n’appartient pas au sérail.

Cette nouvelle campagne imbécile et hypocrite pour le mérite est mise en place pour encourager les mauvais, comme d’habitude, comme Monsieur Sarkozy s’est augmenté deux fois, une fois en tant que ministre, un autre en tant que Président, il cherche un moyen de s’augmenter à présent « au mérite ? »

Croit-il vraiment que nous sommes suffisamment idiots pour croire à ses fadaises ?

Nous vivons une époque formidable…


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