En septembre 2008, l’administration Bush échouait pour sauver Lehman Brothers. Ainsi, s’effondrait la 4ème banque d’affaires américaine, ce qui signait l’entrée du monde dans une crise économique exceptionnelle. La banque américaine lâchait alors un personnel désœuvré, avait des caisses vides, ne pouvait plus payer de salaires, rapatriait ses capitaux et n’avait pas de solutions … Elle fut vendue à la découpe et quelques anciens cadres, repris chez l’un des repreneurs tel que le Japonnais Nomura, ont perç des bonus plus importants que leurs concurrents dès fin 2008 !
Aujourd’hui, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a jugé que le monde était “sorti de la crise financière” mais était “encore dans la crise économique” et “surtout dans la crise sociale“. Selon lui, la réforme de la régulation financière devra absolument se faire à Pittsburgh et on ne va “pas assez vite” sur la question des bonus. “Cela fait maintenant près d’un an et demi qu’il y a un assez large consensus” entre les Etats en matière de régulation financière, a-t-il pointé. “Le problème c’est qu’il ne conduit pas à des décisions suffisamment rapides“.
De même, Barack Obama réclame une nouvelle réglementation vigoureuse du système financier et prévient Wall Street qu’il ne permettra pas un retour aux “comportements inconsidérés” et aux “aux excès incontrôlés” qui ont généré cette crise financière. “Malheureusement, certains, dans le secteur financier, se trompent dans la lecture du moment présent“. “Au lieu de tirer les leçons de Lehman et de la crise dont ils n’ont toujours pas fini de se remettre, ils choisissent de les ignorer”. Il a reconnu que Washington et Wall Street s’étaient rendus coupables d’une “défaillance collective du sens des responsabilités” qui a conduit au quasi-effondrement du système financier américain il y a un an. Aussi, le président américain presse les banques d’agir sur la question des primes exorbitantes versées aux dirigeants, sans attendre que les parlementaires américains ne légifèrent.
Comme le directeur du FMI, il en appelle aux dirigeants des pays avancés et des grandes économies émergentes (G20) pour qu’ils réforment de manière “énergique” leur système réglementaire, tel que le font ou souhaitent le faire les Américains.