On pensait le PS détenteur incontestable de la médaille du pataquès. En fait la compétition fait rage, l’UMP, sans doute jalouse de cette occupation permanente ou presque de la « une » des bévues, a engagé un forcing effréné pour remonter son handicap.
Passons sous silence les blagues sur les Auvergnats, déjà traitées ici, pour en venir aux démêlés sur l’ADN avant d’aller faire un tour du côté de “Clearstream” (une prochaine note)
Nous avions en son temps réagi avec une certaine véhémence au projet d’utilisation des tests ADN à des fins de “fichage ” ou de contrôle migratoire.
Les bégaiements de la majorité nous ramène à ce dossier sensible .
“Cette histoire est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire” ajoute-t-il !
On notera que Brice Hortefeux (qui “cafouille” aujourd’hui) était alors en charge du dossier au ministère de l’immigration. Décidément le grand copain est encombrant.
Mais ce n’est pas ici que nous bouderons notre plaisir et il faut rendre hommage à ceux qui refusent de persister dans l’erreur sous prétexte de ne pas se renier.
Donc, saluons le réalisme du Président et remercions l’influence d’Eric Besson . On peut s’apercevoir à la lumière de cet exemple que l’ouverture peut avoir du bon.
Cette note n’est pas écrite pour revenir sur le fond, mais sur la forme, les prises de décision et le visage de l’UMP.
Au lieu de hurler comme des « malades » les députés UMP devraient se réjouir que le Président de la République évite de tomber dans leurs excès.
“Désormais, il y aurait les Français de souche, à qui appartiendrait le droit légitime de composer leur famille selon leur histoire intime et leurs sentiments, et les candidats à la vie en France qui devraient prouver qu’ils sont unis à leurs enfants par des liens de sang“
Si c’est le cas ? L’influence de la Première dame de France sur ce dossier aura été bénéfique.
Le Président Copé fait le cirque pour défendre ses députés au risque d’être désavoué une Nième fois : «Les gouvernements (avaient) l’obligation de mettre en oeuvre les décrets d’application», a-t-il martelé. «En tant que responsable de notre majorité UMP à l’Assemblée, sur ces sujets il faut quand même qu’au moins on en discute avec les députés»… Le pôvre !
Accoyer éructe : «Si le texte soulève un problème technique qui rend la loi inapplicable, ce qui peut arriver, il faut que le Parlement change ce qui doit être changé». Lorsqu’une loi est votée, a surenchéri Jean-Luc Warsmann, le président de la commission des lois, le ministre doit prendre un texte d’application. S’il ne veut pas le prendre, la moindre des choses, c’est qu’il ait des contacts avec le Parlement ou la commission concernée.
Certes Besson a été peut-être un peu brutal dans son annonce et “ils” peuvent lui reprocher le manque de vaseline. Les éternels puristes, à l’image de Jean-Michel Apathie (presse) ou Montebourg (politique), regretteront ce parlementarisme obligé de se “coucher” Il ne date pas d’hier ni de cette majorité, sous Mitterrand c’était pareil.
C’est ainsi dans le contexte institutionnel actuel, un « godillot » doit marcher au pas. Le changement de ces pratiques aussi vieilles que la Vème République n’est pas au programme de l’instant. Il le sera peut-être un jour, ce n’est pas le cas. Et, en l’occurrence, il faut être satisfait que le Président de la République, l’ouverture et “La Dame” nous protègent des ultras de la majorité.
Bravo à l’exécutif et que la meute regagne sa niche.