Après plusieurs mois de bêta privée, l’adaptation web de Heroes of Might & Magic entrouvre à nouveau ses portes au public. Un second serveur a été mis en place (l’empreinte du titan) et 3000 places sont disponibles. Ubisoft en profite aussi pour faire un petit changement au nom du jeu, qui devient Might & Magic : Heroes Kingdoms … Cette nouvelle étape de la bêta va permettre aux développeurs de tester le système d’abonnement et les bonus qui y sont vraisemblablement associés. Voilà qui confirme donc que HoMM Kingdoms M&M : Heroes Kingdoms sera payant, sous la forme donc d’un paiement mensuel comme c’est le cas pour tout les MMO (la bêta reste gratuite, pas de panique). Si vous optez pour le mode gratuit, vous aurez a priori un royaume avec deux cités et trois héros, autrement dit à peine de quoi dépasser le stade de l’écuyer impérial promu au rang de petit baron. Si vous optez pour la version payante, vous aurez alors droit de gérer jusqu’à dix héros et cités. Quant au prix, on entend parler d’un montant de 5 € par mois. Ce qui en l’état actuel du jeu, malgré tout son potentiel et son aura légendaire, serait assez excessif si cela devait s’avérer vrai.
En effet, si l’aspect massivement multijoueurs est un progrès certain (voir se construire des dizaines d’empires dirigés par des intelligences non artificielles est bien sur très amusant, d’autant plus si on y joue un rôle), il n’en reste pas moins qu’en comparaison avec un jeu classique (comprenez que vous achetez une fois et auquel vous pouvez jouer ad vitam eternam) cela ressemble beaucoup à un investissement « à perte ou presque ». Sans parler du fait que l’investissement en temps soit aussi assez conséquent (micro-gestion et spécialement la face cachée du MMO, le jeu en guildes), surtout si l’on veut se tailler un bel empire bien sur. Ou que de toutes façons un jeu multimédia dans un navigateur web ne tient pas encore la comparaison face à un jeu récent, coté graphismes 3D bien sur, mais même pour ce qui est de nombreuses autres fonctionnalités, voire de l’interface.
La gratuité a un prix, particulièrement sur Internet. Tout n’est bien sur question que de contenu, ici de rapport qualité / poids, donc du prix à payer par l’éditeur pour maintenir plusieurs serveurs, avec une bonne bande-passante, puis entretenir une équipe de développement et au final évidemment en tirer un bénéfice. Gageons que Ubisoft trouvera l’alchimie nécessaire au niveau du contenu, et que cette nouvelle bêta recèlera quelques bonnes surprises en terme de gameplay. Sans quoi Heroes of Might & Magic pourrait dans cette prometteuse déclinaison web y perdre un peu de sa magie. La féérie n’a pas de prix, du moins tant que la réalité ne vient pas briser le rêve.