Il n'y a plus d'espoir ....

Publié le 16 septembre 2009 par Dominique Lemoine @lemoinedo

Il y a un an, la crise commençait a entrer dans sa phase active avec la faillite de la plus grande banque américaine.
D'après nos "experts", la France ne devait pas être impactée par cette crise car son système financier était sain et reposait sur des fondements solides.
Nous avons vu ce qu'il en était et la France a subi, comme les autres pays du monde, une crise financière aigüe qui s'est transformée en crise économique sévère qui touche maintenant de nombreux français.
La question que l'on peut lire sur toutes les lèvres est : quand va-t-on sortir de cette crise ?
Des experts, toujours les mêmes c'est à dire ceux qui n'ont rien vu arriver et qui ensuite nous ont expliqué que la France serait épargnée prédisent maintenant que le ciel commence à s'éclaircir sans comprendre que nous vivons une crise sans précédent qui n'est pas uniquement économique et social : elle est aussi sociétale.
Une chose a beaucoup changé depuis quelques années : il n'y a plus d'espoir !
Je vous invite à lire l'excellent article publié le mardi 18 août par les échos qui, dans sa rubrique "grands témoins" interroge Noam Chomsky qui est professeur au MIT.
L'enfance de Noam Chomsky est celle de la grande dépression de 1929 et il considère que la crise que nous traversons actuellement n'est pas la même car il n'y a plus d'espoir !
" En 1929, c'était une lutte des deux côtés. Maintenant, il n'y a plus que les riches contre des gens désorganisés. Les ouvriers ne sont pas apathiques, ils sont au contraire très sensibles aux questions sociales mais ils n'ont plus de moyens d'agir. Après la seconde guerre mondiale, la classe d'affaires à endoctriné la société sur l'américanisation. Celui-ci a tout emporté ... les ouvriers, les églises, les écoles, les clubs sportifs, les gouvernements. Les syndicats, les partis politiques ont tous été éliminés. Il n'y a plus qu'un seul parti, celui des affaires. C'est donc très différent des années 1930 où l'on pensait qu'on pouvait réformer l'économie".
Aujourd'hui il n'y a plus d'espoir et il est évident que nous ne préparons pas une sortie du système actuel et que la fin de crise risque de se traduire par une concentration encore plus grande .
Où allons-nous ?
Quelle civilisation sommes-nous en train de construire ?
Dominique Lemoine