- Si tu passes la main hors lisière
tu risques de la perdre,
agrippée par les ébauches
des gestes inassouvis.
- Si tu glisses tes yeux hors lisière
tu risques qu’ils soient piégés
par une nuit cadenassée
la nuit de tout cela
que tu n’auras pas vu
ni voulu voir.
- Faut-il s’enliser in situ
pour habiter du vivant?
- Tu pourrais camper
dans les andains de la géographie,
t’extirper des plaies
par la grille des déchiffrements.
- Mais que sont tes mots,
sinon confusion
ou contusions de la langue?
- Tout le dedans est à exclure,
de l’ordre du dehors
pour rendre le temps réversible.
- Tu es raturé par ce que tu n’es pas
qui veut corriger ce que tu crois être.
- Parfois à l’aube, tu te couvres
du givre,
de ce qui reste informulable.
(Charles Dobzynski)