« Le porte-parole des Affaires étrangères, Ygal Palmor, a expliqué à l'AFP qu'Israël allait déployer des efforts tous azimuts “pour bloquer et contrer les effets nocifs et pervers du rapport de la commission Goldstone”. »
« Israël craint qu'à l'initiative de pays arabes ce rapport accablant soit soumis au Conseil de sécurité de l'ONU, et que dernier décide ensuite de le transmettre à la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye, indique un officiel anonyme cité par le quotidien Haaretz. »
« Nous allons faire tout notre possible pour empêcher qu'il y ait des suites juridiques à ce rapport en démontrant qu'il est malhonnête et politiquement biaisé », a affirmé à la radio publique Gabriela Shalev, l'ambassadrice d'Israël auprès de l'ONU. »
« Dès le début, Israël a refusé de coopérer avec la mission Goldstone, estimant, selon un communiqué des Affaires étrangères, que “son mandat était clairement partial”. » Déjà en avril Tsahal (armée sioniste) publiait son rapport qui affirmait ne pas avoir violé les règles, un mensonge comme d’habitude.
« Le président de la Knesset (Parlement), Réouven Rivlin, a tiré à boulets rouges contre le rapport, estimant que “ses conclusions reflètent la duplicité morale de l'ONU qui a permis à un chef d'État d'appeler depuis sa tribune à la destruction d'Israël”, en référence au président iranien Mahmoud Ahmadinejad.»
Extrait de l'article « Israël riposte au rapport de l'ONU sur l'opération Plomb durci » de Jeune Afrique
A écouter les commentateurs des médias, à lire la presse, on a l’impression que le rapport renvoie dos à dos les deux protagonistes, Israël et le Hamas. Effectivement, le rapport affirme que les deux sont coupables de « crimes de guerre », voire de « crimes contre l’humanité ». On serait donc dans une sorte d’équilibre... En fait, rien n’est plus faux. Et la lecture du rapport (on peut se demander si ceux qui en parlent l’ont lu), est accablante avant tout pour Israël.
NOTES tirées du Monde diplomatique
Un des éléments les plus intéressants du rapport est la chronologie détaillée au chapitre III des événements entre le 18 juin 2008, date de la signature d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas sous l’égide de l’Egypte, et le début de l’offensive israélienne. Il apparaît clairement du travail de la commission que :
1- Israël n’a pas respecté ses engagements d’ouvrir les points de passage à Gaza et a maintenu une politique de blocus contre la population, la privant des denrées de première nécessité ;
2- le cessez-le-feu a été, en gros, respecté par les deux parties jusqu’à début novembre ;
3- le début de l’escalade a eu lieu le 4 novembre, à la suite d’une incursion israélienne.
Cela confirme que, contrairement à ce que reprennent la plupart des médias et aussi le président de la République, ce n’est pas le Hamas qui a rompu le cessez-le-feu.