J- 11. La tension monte. On s’approche à grands pas des votations populaires du 27 septembre. Le temps presse. C’est que moi je me déplace rarement dans un bureau de vote. Tous les dimanches y compris ceux où on vote, je vote pour Morphée. Ma voix a choisi le chemin de la correspondance pour mon bien dominical. Je dois m’exécuter avant 12h, le samedi 26 septembre par courrier. Sinon je risque de perdre ma grâce… du dimanche. Je m’arrête un moment devant les affiches qui sont sensées me guider et m’orienter pour prendre la bonne décision. Il faut bien que je me fasse une idée, que je fixe sur mon bulletin de vote mon choix. Tiens ai-je véritablement le choix en dehors du OUI et du NON ? Toutes les affiches affichent en gros NON-OUI. Je comptabilise les OUI et les NON. OUI-OUI-OUI, NON-NON-NON, OUI-NON-OUI, NON-OUI-OUI, 3 fois OUI, 4 fois NON... Je recommence : des OUI, des NON et des NON et des OUI sur toutes les affiches. Il faut trancher entre le OUI et le NON. Je rentre avec mes symboles qui marquent le refus et l’acquiescement sans avoir trouvé une orientation pour mon vote.
Je ne sais pas qui réalise ces affiches mais depuis des années ça ne change pas. Point d’originalité. Il n’y a pas une affiche qui dépasse l’autre. Elles sont conçues dans le même moule par la même équipe qui veille sur les maquettes, et les slogans. Ni impact visuel, ni dépassement intellectuel. On ne retient rien de ces affiches qui s’adressent à un public qui a un problème de vue. Regarder la police de caractère surdimensionnée utilisée. Elles marquent les esprits. Moi qui ne vote que pour les idées je ne suis pas gâté.
J’ouvre mon enveloppe qui contient le matériel obligatoire pour voter. Heureusement, elle est accompagnée par une documentation qui me permettra de faire mon choix. Je comptabilise encore une fois. Pardonnez, j’ai passé la nuit avec une comptable, ça explique mon côté calculette d’aujourd’hui. Entre les prises de position des partis, les recommandations du grand Conseil et l’explication des objets mis à la votation je dois lire 147 pages la plupart en petits caractères! Là je commence à comprendre l’histoire des affiches. Elles offrent un résumé sommaire certes mais elles ont le mérite d’être visibles tout en représentant un parti–pris donné. Muni d’une calculatrice (oui je sais j’exagère, à pareille période du mois j’ai tendance à compter les sous qui me restent de mon salaire) donc je redescends muni de ma machine à calculer électronique de petite taille (pour utiliser un synonyme) faire mon marché devant les affiches de mon quartier. Je n’ai pas envie de lire cette littérature explicative des prochaines votations. Elle est dense comme un livre pavé, insipide comme toutes les interminables conditions générales des assurances. Peu inspirée elle n’a recours qu’à un style administratif du genre « sujet-verbe-complément ». Pas de tournure de phrase, d’envolée lyrique, d’exercice de style…Je ne suis pas complètement sûr mais je soupçonne que ceux qui travaillent avec les OUI et les NON sont intimement liés avec les écrivains qui dirigent la littérature de votation. Il y a un lien de cause à effet ! Qu'on m'indique comment voter.
Rubrique Pierre Maudet: Conseiller administratif responsable du Département de l'environnement urbain et de la sécurité entre autre chasseur d'affiches sauvages: en rapport avec cette rubrique, les liens suivants:Affiches sauvages, Genève, n'est pas une poubelle, Pierre Maudet, j'adore!, Maudet et Longchamps ouvrent le bal électorel, Sécu-municipaux-cop!, Maudet aux Pâquis!, et Maudet promoteur de graffitis
Spécial professions: Poseur d'affiches
Vendeur sur les marchés:
Un agent de ville qui bosse pour Pierre-Maudet
et un autre d'un autre service, celui des bûches:
...une agente pour nettoyer l'enclos des canards:
Un agent de police
Un livreur:
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