La Sologne bourbonnaise se présente comme un pays de bas plateaux, aux horizons sans fin. De nombreux étangs occupent le fond des vallons tandis que les hauts de pays sont couverts de bruyères, de buissons et surtout, de bois et de taillis. C'est le paradis de la pêche, de la chasse et... un grand pays d'élevage, plein de charme et de mystère.
La grange aux dîmes du château du Riau - Nord de Moulins
Des châteaux et des maisons bicolores
Les châteaux sont le principal ornement architectural de ce pays. Châteaux et villages se succèdent dans une belle harmonie qui permet de les découvrir ainsi que les gros bourgs aux constructions de briques bicolore, bleues et roses, à pans de bois, si caractéristiques de cette région.
Ce sont par exemple, au nord de Moulins, le château du Riau, beau monument du XVIe siècle avec son porche monumental et sa grange aux dîmes, en colombages et briques. Chevagnes, capitale de la Sologne Bourbonnaise, environnée d'étangs, avec sa Grosse-Maison et sa haute construction à tour carrée, la Chassaigne - Paray-le-Frésil, demeure des Tracy : Georges Simenon fut pendant deux ans le secrétaire du Comte de Tracy. L'affaire Saint-Fiacre montre sa connaissance profonde de cette sologne - Beaulon, village des bords de Loire et véritable réserve de constructions bourbonnaises - Neuilly-le-Réal, au milieu d'une région très boisée, appréciable des chasseurs.
Un grand propriétaire entreprenant
En 1837, Victor Destut de Tracy, dont la famille est installée à Paray-le-Frésil, hérite de 3.000 hectares de landes. Le pays est pauvre dans cette zone de marais où la fièvre est endémique. Il mène alors une expérience qui va bouleverser toute la Sologne. Il plante des arbres, assèche les marais, transforme les terres en les chaulant et utilise de nouveaux matériels. Peu à peu, les prés remplacent les landes, les charolais blancs s'acclimatent et le blé apparaît. Les moines de l'abbaye voisine de Sept-Fons sont les premiers à tirer les leçons de Victor de Tracy et, très vite, c'est toute la région qui se métamorphose.
L'arboretum de Balaine
Créé en 1804 par Aglaé Adanson, fille du célèbre botaniste français, ce parc botanique est toujours entretenu par les héritiers. Il réunit sur quelques trente hectares, l'une des plus belles collections françaises d'arbres et d'arbustes des pays tempérés, dont des séquoias, des cèdres du Liban et des essences rares.