Attendu comme le messie, le gouvernement a trouvé pour Molex un « mystérieux repreneur » qui est un fonds d’investissement américain (HIG Capital). Et celui-ci, pas tendre, offre de sauver 20 emplois sur 283… De plus, il veut poursuivre la fabrication de produits Molex en fin de vie, une proposition déjà été faite il y a plusieurs mois.
« Je ne sais pas si c’est l’avenir », lâchait déçu à sa sortie du ministère de l’Industrie, Denis Parise (CGT), le secrétaire du comité d’entreprise. « On est davantage dans le domaine de la gesticulation que de l’intervention », réagit Jean-Marc Denjean, l’avocat des salariés. Estrosi, Ministre de l’Industrie, propose de prêter 6,6 millions d’euros à HIG pour garantir ses investissements sans qu’on « ait trop compris lesquels » s’étonne Denis Parise.
La désillusion est forte sur le site, d’autant plus que le Gouvernement avait joué la carte de l’exceptionnel là où l’humilité aurait du conduire les reponsables : «Je suis en mesure de vous annoncer ce matin que nous avons signé dans mon ministère, la reprise, par un fonds industriel de l’activité de Molex et de la relance sur le site de Villemur», a-t-il déclaré dans Télématin.
Mais le protocole est beaucoup plus maigre. «J’ai fini de rêver», s’est exclamé un employé, Jean-François Porté, à l’annonce de la signature «Ce n’est pas avec 15 personnes que l’on peut faire tourner l’usine, autant faire venir tout de suite 15 déménageurs» ! «On va droit contre le mur, ça fait un moment que je n’y crois plus», a affirmé un autre employé, Alain Papaix. Au micro, Guy Pavan, délégué CGT, peste et annonce aux salariés «Nous reviendrons vers midi (pour une nouvelle assemblée générale) et vous serez devant un choix difficile face à une direction qui ne respecte rien et à un Etat et ses services qui laissent faire».
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